Carmen Bond

Carmen Bond s’ennuie à mourir, malgré sa richesse et son incroyable beauté. Une amie invite alors, pour lui changer els idées, le gourou Rawalhandi Peshawarati qui envoute la belle en la soumettant au pouvoirs des serpents de l’irrévérence qui vont alors lui enseigner 9 leçons initiatiques… A travers autant de petites histoires, nous traversons l’histoire, rencontrons des rois lubriques qui abusent de leur pouvoir pour s’offrir toutes les femmes de leur pays, des leçons de séductions pour faire un craquer un bellâtres chastes, une version assez particulière de Tarzan, les techniques pour refroidir les conflits entre les blocs de l’Ouest et ceux de l’Est…

Par fredgri, le 23 août 2023

Notre avis sur Carmen Bond

Initialement édité en 87 chez Magic Strip, cet album de Carmen Bond se voit agréablement augmenté de 14 pages, mettant en scène la démone sexy Demonika, dont la mission est de recruter des hommes pour venir rejoindre les Enfers.
Comme avec Carmen Bond, l’idée de base n’est qu’un prétexte pour glisser d’une situation érotique à l’autre, sans forcément avoir des liens entre les récits. Et c’est peut-être ce qui peut faire tilter au fur et à mesure de la lecture. Oui, c’est rigolo, oui les dessins sont vraiment sympas et en effet les histoires font parfaitement le job, cependant, était-il nécessaire d’avoir cette intro avec Carmen Bond, dont on n’aura de toute façon jamais la fin ?

Toutefois, je chipote. Après tout, il s’agit surtout de savourer les univers parodiques que nous propose Alfonso Font, peuplés de jeunes femmes absolument sublimes, un brin naïves, mais pas trop, et toujours prêtes à se lancer dans une nouvelle expérience qui va les amener à se dénuder, inexorablement !
Tout le charme de cet album découle du naturel des scènes, de ce côté « surjoué » absolument délicieux et de cette dimension humoristique assez décalée qui nous fait passer un très bon moment, quelques peu décérébré, c’est vrai.

Mais c’est surtout la redécouverte d’un artiste pourtant très important, mais quelque peu oublié par les lecteurs de BD. Alfonso Font nous a pourtant régalé avec des séries comme Alise et les Argonautes, Clarke et Kubrick, John Rohner, Elle s’appelle Taxi etc. Un trait vif, nerveux, des héroïnes incroyables, pleine de charme et de personnalité et un sens de la narration extrêmement fluide et efficace.
Carmen Bond n’est peut-être pas l’album le plus parlant pour mettre en avant la virtuosité de cet artiste, mais il démontre sa polyvalence et la beauté de son style. On croise les doigts pour qu’un jour un éditeur sache réhabiliter son travail.
En attendant, je vous invite à vous régaler avec ce volume qui se dévore d’une traite, les yeux pétillants !

Par FredGri, le 16 août 2023

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