CARNETS D'ORIENT (LES)
Suites algériennes - 1962-2019 - Première partie

De l’indépendance de l’Algérie, suite aux Accords d’Evian en 1962, jusqu’aux contestations et manifestations de 2019, Jacques Ferrandez nous plonge dans le destin post-colonial mouvementé de ce pays, en suivant les parcours et destins de personnages traversant 60 ans d’histoire.

Par v-degache, le 15 juin 2021

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Notre avis sur CARNETS D’ORIENT (LES) #11 – Suites algériennes – 1962-2019 – Première partie

Que ceux qui n’ont jamais lu un volume des Chroniques d’Orient de Jacques Ferrandez ne soient pas effrayés à l’idée de prendre en cours de route cette saga, ou par les notes de bas de page émaillant ces Suites algériennes, et faisant référence aux tomes précédents, ils se priveraient d’une œuvre splendide et indispensable !

Après avoir traité dans les opus précédents la phase de colonisation de l’Algérie, puis la Guerre d’indépendance, Ferrandez s’attaque à la période post-coloniale, avec pour l’occasion un tome qui perd son intitulé « Carnets d’Orient », pour celui de Suites algériennes 1962-2019 – Première partie. Mais l’essentiel est que l’on retrouve le dessin de l’Algérois de naissance, et sa faculté à restituer cette ambiance et cette vie propres aux deux rives de la Méditerranée.
Sa facilité et son talent à représenter ces personnages du quotidien, à dégager par ses couleurs chaudes une ambiance bien particulière, rend toujours aussi passionnant le récit de ces parcours personnels s’insérant dans l’histoire de de ces deux pays à jamais liés.

Paul-Yanis Alban, journaliste pour la tv française, couvre les émeutes populaires qui secouent l’Algérie en octobre 1988, alors que la mouvance islamiste tente déjà d’étendre son influence sur la société algéroise, avant le triomphe électoral du FIS en 1990. Il y rencontre la belle Nour.
En 2019 il traverse à nouveau la Méditerranée lors du Hirak, ces manifestations s’opposant au cinquième mandat du président Bouteflika. Quant aux origines familiales de Paul-Yanis, elles permettent à J. Ferrandez de nous ramener dans l’immédiate post-indépendance.
D’autres destins vont ainsi s’entrecroiser, se mêler, dans un jeu d’allers-retours chronologiques permanents, balayant également les nombreuses mémoires concurrentes relatives à la Guerre d’Algérie.

Ferrandez produit à nouveau un remarquable ouvrage reliant les deux rives de la Méditerranée. Son dessin et la construction du récit réussissent pleinement à embarquer et séduire encore et encore un lecteur qui ne peut qu’en redemander !

Par V. DEGACHE, le 15 juin 2021

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