CARNETS DE DARWIN (LES)
La mort d'une bête
La bête qui terrorisait les habitants du Yorkshire et les ouvriers du chantier du chemin de fer a été abattue. En attendant les résultats de l’étude biologique du cadavre, les hypothèses sur son origine vont bon train et l’idée d’un fauve inconnu venu d’Afrique ou d’Inde perdu par un collectionneur n’est pas démentie par Charles Darwin.
Toute la tension semble retomber, le travail reprend sur le chantier lorsque la mort frappe à nouveau.
Curieusement, alors que la victime présente les mêmes stigmates que les morts précédents, Darwin soutient l’hypothèse d’une attaque de chien. Et si la bête n’était pas la seule de son espèce? les frayeurs ancestrales, les vieilles légendes remontent à la surface, la peur et la vengeance s’emparent des esprits simples.
Par olivier, le 22 mars 2011
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782803627950
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Notre avis sur CARNETS DE DARWIN (LES) #2 – La mort d’une bête
Le cadavre de la bête semblait avoir laissé Darwin perplexe, s’agissant d’un prédateur qu’il ne parvenait à relier a aucune branche animale existante. Spécimen unique échappé d’un cirque ou de la collection privée d’un riche amateur, il cherche à privilégier l’explication rationnelle.
L’irrationnel est quant à lui défendu par le gourou d’une tribu d’illuminés vivant dans la forêt, en marge de la société. Pour ces hommes adeptes des anciens Dieux, la bête est le signe que ceux qu’ils vénèrent se vengent de l’intrusion du progrès et de la destruction de la forêt.
L’attaque d’une petite fille du groupe va à nouveau déchainer les passions. Les haines et les peurs ressurgissent autour de cette nouvelle agression sanglante.
Sylvain Runberg nous réserve avec ce second tome des Carnets de Darwin, une suite aux multiples rebondissements. Dans cette Angleterre victorienne, déchirée entre modernisme et superstition, la société fait le grand écart entre les croyances séculaires et la montée du féminisme.
Le fantastique qui vient s’immiscer de plus en plus dans le scénario, pour en devenir un élément majeur emporte le récit fort loin de l’enquête scientifico-policière à laquelle je m’attendais, et la surprise est de taille!!!
Le talent de Sylvain Runberg n’est pas seulement de construire un scénario dont l’atmosphère trouble et menaçante monte lentement jusqu’à véritablement exploser sur la dernière planche. Sa plus grande qualité réside peut-être dans l’élaboration de ses caractères, depuis Charles Darwin auquel sa fiction prête un caractère torturé, jusqu’à la catin qui semble deviner bien des choses.
Il n’y a pas de petits rôles dans cette série. Dans la construction précise de l’intrigue, chaque personnage apporte sa contribution, sa pièce du puzzle au suspens qui monte crescendo, par petites touches subtiles, un regard, une parole, un ombre aux longs doigts griffus qui surgit de nulle part et laisse derrière elle un corps sanguinolent.
Le dessin d’Eduardo Ocaña particulièrement efficace dans toutes les scènes fantastiques, où l’angoisse des personnages est véritablement ressentie face à la vision terrifiante de la mort sanglante qu’ils devinent et subissent, tétanisés.
Véritable thriller fantastique avec une vision très cinématographique du cadrage et des plans qui font monter une tension acide tout au long des cases, cette série ne dément pas sa qualité et son originalité.
Par Olivier, le 22 mars 2011
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