CARNETS DE JOANN SFAR (LES)
Si Dieu existe

 
Il y a dans ce carnet des sujets "attirants" comme sa réflexion post-attentat à la rédaction de Charlie Hebdo ou sa plongée dans le monde du mannequinat… Mais ces sujets donnent au final plutôt l’impression qu’ils sont des fers de lance "bons filons" pour attraper les lecteurs. Parce que le tout, même si on trouve du lourd et du sérieux, est malheureusement trop, voire exclusivement… nombriliste. Vous allez me dire que c’est le propre des carnets intimes, que c’est propre à ces exercices de mise en scène perso. Mais d’autres diront que le personnel qui s’étale, ce n’est plus vraiment de l’intime ! M’enfin… On connaissait les carnets précédents, ça ne nous étonne donc pas plus que ça. Mais bon, on a le droit de se lasser…

Joann Sfar s’étale, se lamente, s’écoute, il revient sur des sujets qu’il a déjà abordés plusieurs fois, et refourgue même quelques vieilleries sous prétexte que la vie est faite de cycles, de signes et de coïncidences… Or on n’a pas forcément envie de le suivre dans tout ça ! Mais page après page, il débite et ça devient barbant ; il débite d’ailleurs sûrement sans se poser de questions puisque même si son propos finit par lasser et que ses dessins sont loin d’être excellents (les pauvres mannequins, si elles se voyaient !), Joann Sfar, débordé, éparpillé, sait… qu’il sera publié !

A emprunter à la bibliothèque le jour où vous voudrez trouver "super-chouettes" le livre que vous aurez lu avant et celui que vous lirez après.
 

Par Sylvestre, le 11 juillet 2015