CAROLINE BALDWIN
Intégrale 1 : Tomes 1-4
(Ce premier volume rassemble les albums suivants: "Moon River", "Contrat 48-A", "Rouge Piscine" et "La dernière danse", ainsi qu’un dossier introductif)
Caroline Baldwin est enquêtrice pour le compte de la Wilson Inverstigation. On lui confie donc régulièrement des affaires à élucider, car elle est tenace et perspicace. Mais c’est aussi une femme qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, tant professionnellement que dans sa vie personnelle, les hommes défilent, mais elle garde le contrôle.
Dans cet album, elle doit retrouver la trace d’un ancien astronaute qui a mystérieusement disparu, juste avant une réunion d’affaire très importante. Ensuite, un ami lui demande de découvrir qui est le mystérieux mécène qui verse de l’argent sur son compte depuis son enfance, c’est certainement en rapport avec sa mère et son étrange décès ! Et enfin, Caroline se retrouve impliqué dans la découverte du corps d’une inconnue qui avait ses coordonnées sur elle. Les premières pistes la mènent jusqu’à une célèbre écrivain, puis en plein trafic de drogue cubain !
Par fredgri, le 5 juin 2017
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782888908487
Notre avis sur CAROLINE BALDWIN #INT1 – Intégrale 1 : Tomes 1-4
Caroline Baldwin fait partie des grandes séries issues des années 90 et peut-être trop injustement peu reconnues.
Et pourtant, il faut bien admettre que l’héroïne a du caractère et que les scénarios sont particulièrement bien construits, passionnants même !
Caroline Baldwin est donc née en 96 dans les pages de (A suivre), André Taymans voulait s’essayer, au premier abord, à un one-shot plus adulte que ce qu’il faisait jusque là. Il a préalablement contacté Aire Libre, mais Casterman lui a fait, d’une part, une meilleure offre, et ensuite lui a demandé de mettre davantage en avant l’héroïne qui n’était qu’un personnage secondaire, devinant certainement tout le potentiel de Caroline et de son caractère bien trempé !
"Moon River" reste malgré tout un polar, mais avec une ambiance assez lente, sans urgence. Cet album permet de poser les bases de l’histoire, de laisser la porte suffisamment ouverte pour une éventuelle suite, mais surtout de bien caractériser la jeune femme indépendante et volontaire.
Ainsi, on découvre que certes elle est très belle, qu’elle n’hésite pas à s’effeuiller devant le lecteur, néanmoins, c’est une femme qui contrôle sa vie et qui suit son intuition qui est souvent très inspirée.
Toutefois, ce premier album garde l’enquête assez en retrait, mettant bien plus l’accent sur Caroline, sur son quotidien. On n’est pas happé par le récit qui nous charme beaucoup plus par ses ambiances que par son rythme échevelé. On sent qu’il s’agit d’un album de positionnement, de présentation. Je trouve juste qu’il y avait aussi matière à glisser plus d’émotion, surtout autour de Frank White, et "d’habiter" davantage Caroline.
Elle prend de toute façon bien plus de consistance dans les albums suivants !
Et dès "Contrat 48-A", les choses deviennent déjà plus claires. Caroline est bien plus approfondie, son rôle d’enquêtrice prend lui aussi plus d’ampleur, d’autant que Taymans insiste sur les détails de l’enquête, dont le sujet est bien plus grave que pour le premier opus. Par contre, on peut aussi se dire que la jeune femme déduit facilement beaucoup de choses, mais cela vient aussi appuyer sur ce côté très intuitif de sa personnalité. Caroline est une enquêtrice hors pair, qui n’en fait heureusement pas des caisses non plus !
Néanmoins, on voit déjà pointer du nez une petite évidence. André Taymans n’est visiblement pas adepte du happy end. Certes, Caroline résout ses affaires, mais le prix est souvent élevé, comme dans les deux derniers albums regroupés ici, "Rouge Piscine" et "La dernière danse". La vérité n’est d’une part pas toujours agréable, mais elle est semée de violence. Ce qui rompt avec l’image qu’on pourrait se faire de cette série, au premier abord trop lisse et froide… Que nenni !
Ainsi, l’héroïne s’investit de plus en plus, Taymans accentue l’aspect polar de la série et les affaires qui se dévoilent progressivement à nous sont révélatrices d’un ton résolument adulte et réaliste !
On est donc captivé d’un bout à l’autre par ces enquêtes qui respectent bien les codes du genre, tout en lorgnant vers les récits noires, plus sombres.
Et je dois bien dire que le contraste avec le trait en ligne clair peut parfois surprendre. Toutefois, on se rapproche aussi des ambiances graphiques d’autres artistes comme Berthet, par exemple (la comparaison stylistique entre les deux artistes saute souvent aux yeux, d’ailleurs). Taymans sachant parfaitement poser ses scènes, avec un soin tout particulier pour les décors, pour les détails aussi. Peut-être que parfois Caroline peine à trouver plus d’expressivité, mais je gage que cet aspect va petit à petit évoluer aussi !
Il n’en demeure pas moins que ce premier volume des Intégrales Caroline Baldwin reste une incroyable lecture, très prenante. Je conseille le dossier introductif qui revient sur les origines du personnages, sur l’aventure éditoriale qui a permis à la série de voir le jour ! C’est passionnant et très instructif aussi !
Une très très belle découverte !
Par FredGri, le 5 juin 2017
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