CARTHAGO ADVENTURES
Aipaloovik

London Donovan revient dans le village où il a grandi, dans un port perdu de l’Alaska, Kotik Creek. Il ne sait pas vraiment pourquoi il est là. Sans doute pour tenter de retrouver du sens à sa vie après avoir perdu la femme qu’il aimait lors de sa dernière mission en Angola.

Il retrouve un de ses vieux amis qui, pour lui changer les idées, l’emmène pour une promenade en bateau. Alors que la nuit tombe, ils se retrouvent nez à nez avec un voilier à la dérive, prêt à couler. Ils découvrent, à bord, une fillette traumatisée qui est incapable de leur expliquer ce qu’elle a vu. Ses parents ont disparu. London se demande bien ce qui a pu broyer ainsi le navire. Cela ne ressemble pas à une collision.

Le lendemain, c’est une baleine qui est retrouvée échouée sur la plage. Elle présente des morsures énormes qui rappellent à l’aventurier les mâchoires du carcharodon megalodon. Mais est-ce bien cette créature qui rôde le long des côtes de l’Alaska ?

Par legoffe, le 4 avril 2015

Notre avis sur CARTHAGO ADVENTURES #3 – Aipaloovik

L’univers de Carthago est dédié aux créatures étranges, aux monstres qui jalonnent les légendes à travers le monde. Il met en scène des aventuriers spécialisés dans la cryptozoologie.

Le cycle « Adventures » présente des histoires qui ont lieu plusieurs années avant la série principale et qui peuvent toutes se lire indépendamment, tout en respectant une réelle chronologie d’un épisode à l’autre.

Après la créature des marais angolais, Christophe Bec et Didier Alcante nous entraînent donc dans les eaux froides de l’Arctique. Ils s’inspirent, cette fois, de la mythologie inuit et du dieu maléfique Aipaloovik. Une fois encore, l’objectif est de donner corps à la légende, d’expliquer le mythe à travers une créature soit disant éteinte depuis des millions d’années.

Le démarrage n’est pas sans nous rappeler les « Dents de la Mer », une référence courante dans la série. Mais le requin de Peter Benchley est un enfant de coeur à côté de ce qui attend London Donovan en Alaska. Décidément, le destin de notre héros est irrémédiablement lié aux pires créatures, même quand il ne les cherche pas ! Et l’histoire est efficace, comme les précédentes. On se laisse prendre au jeu, on se prend à angoisser en montant à bord du bateau et l’on profite bien volontiers de cette occasion de partir pour un endroit totalement dépaysant. C’est aussi une des qualités de la série, nous permettre de voyager, même si c’est pour croiser les créatures les plus dangereuses du monde.

Le scénario est réussi, les planches aussi. Le dessinateur est différent pour chacun des albums. Cette fois, c’est le duo Cossu/Sentenac qui s’y colle. Le résultat est de qualité. Les dessins sont beaux et mis en scène avec beaucoup de dynamisme. La mise en couleur est également impeccable, donnant des planches assez éclatantes quand on profite, en surface, de cette mer d’un bleu azur, ou sinistres et pesantes quand on plonge dans la pénombre de la nuit ou du fond océanique. Cela contribue indéniablement à la réussite de la bande dessinée.

Amateurs d’aventures et de créatures inquiétantes, ne manquez pas cette série !

Par Legoffe, le 4 avril 2015

Publicité