CASSIO
Le peintre des morts

Marchant sur les traces de sa mère, la belle archéologue Ornella Grazzi a été missionnée par la fondation Carmina et son dirigeant Jon Veghan pour poursuivre son œuvre et retrouver le dernier canope associé au corps momifié de la mère de Cassio découvert à Rome. Toutefois, il semblerait que la jeune femme coure un grand danger car le milliardaire cache bien des choses. Bien qu’il l’ait débarrassé du ténébreux Tanhaüser qui œuvrait pour le Vatican, il n’en demeure pas moins qu’il ne lui pas tout dit concernant le lien avec Cassio, Armahl la mère de ce dernier et le sinistre Reptah. De plus, Jon Veghan a un détracteur sanguinaire, Tesio, qui, lui-même à la recherche du quatrième canope, cherche par tous les moyens à le nuire. Aussi, leur affrontement est inévitable. Que sont-ils réellement l’un pour l’autre et quel sera le résultat de cette confrontation ? La réponse sur leur quête respective ne va pas tarder à être mise à jour, réponse à laquelle Ornella et Sœur Maria vont devoir prendre une part active.

Par phibes, le 13 juin 2014

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Notre avis sur CASSIO #8 – Le peintre des morts

Le troisième cycle (celui de la Momie) de cette série à travers les âges se termine grâce à ce 8ème épisode. Stephen Desberg avance à grand pas dans cette intrigue qui se joue à des siècles d’intervalle.

A cet égard, l’on retrouve tous les protagonistes qui animent cette fresque aux ambiances mêlées de thriller antique et d’équipée policière moderne, et qui nous entraîne irrémédiablement vers l’émergence d’un complot à l’encontre du personnage principal, Cassio. La destinée de celui-ci se veut ici des plus houleuses et également multiple, tant Stephen Desberg lui donne matière à virevolter dans de nombreuses situations hautes en couleurs historiques. De Reptah et son chantage pervers vis-à-vis de la mère de Cassio jusqu’à son amourette avec Valeria, la sœur de l’empereur, abondants sont les moments où l’avocat est mis sur la brèche face à un panel d’adversaires de plus en plus déterminés. Par ailleurs, de nos jours cette fois-ci, Ornella Grazzi n’est pas en reste puisque celle-ci est également au cœur d’une chasse au trésor antique rebondissante. Le fait de se placer sous l’aile protectrice d’un milliardaire mystérieux va lui permettre de faire des découvertes sur ce dernier et ce grâce à l’intervention d’un autre personnage que l’on a déjà croisé.

Il ne fait aucun doute que le récit bénéficie d’une dynamique fantastique particulièrement bénéfique. Stephen Desberg multiplie les tranches de vie, les imbriquant avec adresse dans un mélange temporel efficace. A la faveur de ce style scénaristique, il nous permet de faire une avancée considérable dans l’histoire de Cassio et nous ouvre surtout les yeux sur l’antagonisme énigmatique de Jon Veghan et Tesio. Malgré tout, cette fin de cycle ne représente nullement la fin de l’aventure qui devrait, une fois encore, bénéficier d’une suite.

Le graphisme d’Henri Reculé reste cohérent par rapport à celui des épisodes antérieurs. Doté d’un réalisme profitable et d’une finesse généreuse, son dessin joue habilement sur les époques grâce à une étude sur les décors. On lui reconnaîtra le travail expressif de ses regards qui se veulent, grâce à des gros plans, d’une profondeur toujours aussi perceptible.

Une fin de cycle efficace qui fait progresser avantageusement l’intrigue autour de Cassio et de ses pairs.

Par Phibes, le 13 juin 2014

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