Cavales

Serge est un bandit sur le déclin. Oh oui, il a encore récemment participé à un braquage, mais ses complices, des jeunes, lui donnent l’impression de vraiment se foutre de sa gueule. Il le sent, et il commence à se demander s’il verra un jour sa part du butin. Et s’il n’y avait que ça… Mais la cerise sur le gâteau, c’est que sa fille, Angel, s’est faite enlever. Et Serge qui n’a pas un rond pour payer la rançon demandée… obligé de rempiler pour de la sale besogne…

Ce qu’il aurait sans doute aimé savoir, c’est que sa fille avait réussi à échapper à ses ravisseurs. Mais comme ce n’était pas le cas, il avait décidé, coûte que coûte, de rassembler l’argent nécessaire et de se présenter au rendez-vous fixé…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Cavales

Un héros bousculé, un méchant qui fait mal au cœur, un bandit qui se laisse dépasser… Ainsi nous apparaît Serge, avec quelques kilos et quelques années de trop pour répondre aux canons de la profession désormais incarnés par des jeunes aux méthodes différentes des siennes et des nouveaux réseaux qui lui en font voir de toutes les couleurs, surtout du rouge…

Avec un dessin donnant des airs de personnages de Tardi à certains protagonistes, et notamment à Serge, avec des couleurs prélevées sur une palette restreinte donnant un petit air vieillot aux planches et avec un contexte social bien présent en toile de fond, Cavales est un polar noir, moderne et suranné à la fois. Axé autour de deux personnages principaux (Serge et Angel dont la parenté pèse dans la balance de l’émotion), il permet le traitement d’ambiances fort différentes : les unes, urbaines, et les autres ayant pour décor la lugubre et froide nature nocturne du Morvan hivernal, région sur laquelle les auteurs ont jeté leur dévolu pour ses atouts de micro-Canada, avec ses plaines et ses forêts où les témoins devraient ne pas être nombreux si jamais il devait y avoir du grabuge…

Extérieurs « nuit » baignant dans la lumière de la lune sublimant la neige, intérieurs « jour » ensanglantés, action, émotions… Découvrez cet album scénarisé par Stéphane Piatzszek (qui signe également l’excellent et complètement différent Neverland chez le même éditeur), dessiné par Stéphane Douay (Matière fantôme) et mis en couleur par Irène Häfliger.

One shot. Pan ! Mais quand ça vise juste, ça fait mal !
 

Par Sylvestre, le 10 septembre 2008

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