Cayetano, le premier serial killer argentin
Né en 1896, de parents émigrés italiens, le jeune Cayetano Santos Godino grandit dans les quartiers pauvres de Buenos Aires. Entre 1904 et 1912, il tue 4 enfants, en blesse 7 autres et met le feu à 7 bâtiments. les journaux s’emparent de l’affaire, le surnomment vite Petizo Orejudo. Il devient ainsi le premier serial killer de l’histoire argentine…
Par fredgri, le 13 octobre 2022
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Sortie :
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ISBN :
9782491042233
Notre avis sur Cayetano, le premier serial killer argentin
A l’exemple du From Hell de Moore et Campbell, Luciano Saracino et Nicolas Brondo nous présentent une biographie au premier abord froide et distancière, mais qui, très vite, leur permet de dépeindre une société argentine scindée en deux. Le jeune garçon, au centre de l’intrigue est issu de cette vague d’immigration italienne que l’on enferme dans d’énormes Conventillo, ces "cages à lapin" ou des familles entières doivent subsister dans des appartement minuscules.
Malgré tout, il n’est pas non plus question de juger la situation, de s’en servir comme une excuse pour expliquer la cruauté de Cayetano, mais de bien comprendre le cadre de l’histoire, cette pauvreté, tant physique que culturelle qui va envelopper sa vie, entre son père alcoolique qui bat sa mère et l’humilie régulièrement, et ses errances dans les rues, se servant parmi les enfants laissés sans attention…
On est certes touché par la violence qui se devine rapidement, on suit en parallèle Enrique Vaccari, le journaliste qui se passionne pour cette histoire, mais qui voit sa vie de couple partir complètement à la dérive. Deux mondes qui s’opposent, deux caractères complètement différents. Les auteurs ne s’attardent pas sur la psychologie de l’enfant pour ne pas se perdre dans une étude de caractère inutile qui les obligerait à "comprendre" le monstre. Ils prennent le temps de bien développer Enrique, nous montrant son quotidien, les absences de sa femme qui s’éteint progressivement en s’occupant de leur fils…
C’est un album assez étrange, en fin de compte. A la fois fascinant et perturbant. On reste tout du long en retrait de l’histoire, le graphisme est dans la même logique que celui de Campbell, froid et uniforme, sans pour autant manquer de charme, voir même de nous réserver régulièrement de très belles planches !
Pour les plus curieux !
Par FredGri, le 13 octobre 2022
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