Ce que le jour doit à la nuit

Le petit Younès avait une dizaine d’années lorsque son père a tout perdu dans un incendie au village et a dû repartir de zéro. Confié à son oncle qui tenait une pharmacie à Oran et qui était marié à une Française, Younès – devenu Jonas – a dès lors pu évoluer au sein de la communauté « roumie ». Ses cheveux blonds ont sans conteste facilité sa bonne intégration mais ses origines étaient ce qu’elles étaient : Arabe pour les Français et Français pour les Arabes, le jeune garçon a vu sa vie marquée par son identité, ce qui a pesé sur ses amitiés, sur ses amours et sur son rapport à son pays, l’Algérie, dont l’histoire était chaotique.

Par sylvestre, le 20 novembre 2023

Notre avis sur Ce que le jour doit à la nuit

Dans le sillage de l’adaptation qu’elles ont publiée d’un autre titre de Yasmina Khadra (Les sirènes de Bagdad), les éditions Philéas proposent en ce quatrième trimestre 2023, en bandes dessinées, un nouveau titre du même auteur : Ce que le jour doit à la nuit.
Histoire à hauteur d’hommes matière à raconter de manière romancée, voire tragique, l’Algérie des années 1930 aux années 1960, Ce que le jour doit à la nuit nous fait toucher du doigt toute la complexité du contexte d’alors et le désarroi des gens que le cours des choses a spoliés, meurtris ou déracinés.
Sans juger la qualité de l’appropriation du texte originel par les autrices, on tiquera en revanche sur le style graphique de cette BD. Plus proche du rush que du dessin abouti et colorisé très crûment, il ne rendra pas toujours le propos clair ni super agréable à lire.
Plutôt que la lecture de cet ouvrage on conseillera donc la lecture du roman.

Par Sylvestre, le 20 novembre 2023

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