Celle de ma vie, celle de mes rêves

 
Tomas écrit des articles pour des revues. Enfin, généralement, car en ce moment, il est sur la rédaction d’un scénario pour une bande dessinée. L’exercice est nouveau. Ce n’est pas simple pour lui. L’inspiration fait défaut.

Vivant en couple, sa femme Elsa est artiste. Peintre, plasticienne… Artiste, quoi, pourvu qu’on parle d’elle un jour ! Mais entre elle qui a trouvé un nouveau concept grâce à Tomas et ce dernier sans inspiration, la cohabitation se fait parfois très difficile et même si l’amour est toujours là, il semble ne tenir qu’à un fil sur lequel le stress tire sans relâche.

Un jour, Tomas aperçoit une petite vieille qui vend des plantes… pas très belles. Etrange vendeuse aux articles presque invendables ! Est-ce pour ne pas mendier qu’elle tient ce petit commerce ? Toujours est-il que Tomas se décide alors de faire de cette petite mamie sa muse. Il rentre chez lui avec sa plante rabougrie…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Celle de ma vie, celle de mes rêves

 
Je lis beaucoup de bandes dessinées, et pourtant, je crois bien que je n’avais jamais vu ça !

Cet album est en bichromie, avec la couleur rouge qui s’ajoute au noir et blanc mais qui n’est pas que coloriage ou rehausse du trait : elle est un complément indissociable qui, si elle n’était pas là, verrait des têtes sans corps en dessous ou des mains sans les bras qui vont avec ! Avec cela, certaines cases décomposent les mouvements d’une manière très originale : par superposition de dessins noirs et de dessins rouges, chaque couleur étant attribuée à une des phases du mouvement. Le résultat est tout bonnement très original, voire génial !

Pas étonnant que les auteurs Pedro Brito et João Fazenda aient reçu pour cette bande dessinée atypique le prix 2001 de la meilleure BD Portugaise au festival d’Amadora !

Ce dessin si spécial sert une histoire sans doute un peu moins intéressante que n’est bon le dessin. Tomas et Elsa sont tous deux artistes et s’aiment comme deux aimants : tantôt c’est l’osmose, tantôt c’est le rejet complet. Sur fond de réflexion sur l’inspiration artistique et sur les moyens de toucher à la célébrité, sur fond d’amour complexe mais décomplexé, aussi, les auteurs de Celle de ma vie, celle de mes rêves nous offrent 100 pages d’une belle et quelque peu intrigante histoire.

Initialement éditée en portugais en octobre 2000, cette BD nous parvient enfin (je dis enfin même si je ne savais pas qu’elle existait, hein !) en version française ; et pour cela il va falloir dire un grand merci aux éditions 6 pieds sous terre dont le choix nous fait une fois de plus découvrir un véritable trésor de la BD.
 

Par Sylvestre, le 5 février 2008

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