CELLE QUE
Celle que je ne suis pas...

C’est une année complète au collège, en 3ème, que nous passons dans ce tome 1 avec Valentine et ses amis. Valentine, c’est un personnage qui n’avait pas encore de prénom lorsqu’il est entré dans la tête de Vanyda, l’auteure, puisque celle-ci l’avait déjà mise en scène dans des travaux qu’elle avait eu à réaliser pour l’école des Beaux Arts de Tournai où elle a étudié.

Des années après, c’est donc une résurrection (et un baptême, puisqu’elle acquiert un prénom !) pour la petite héroïne qu’on va suivre tout au long de cette série, une trilogie au concept d’ores et déjà un peu dévoilé si l’on en croit les titres des différents albums : Celle que je ne suis pas, Celle que je voudrais être et Celle que je suis.

Cette année de collège, la dernière avant le lycée, est l’occasion de rencontrer aussi tout le petit monde tournant autour de Valentine : sa mère, quelques profs, et surtout les copains et les copines. En fait d’année scolaire, d’ailleurs, on sera plutôt en récré ou hors l’école que vraiment sur les bancs de la classe. Mais n’est-ce pas logique ? La vie bouillonne à cet âge-là, et s’il y a bien un endroit où on a l’impression de perdre son temps, c’est en cours !!!

Le rythme du récit est élastique : tantôt lent, avec des successions de planches muettes, et tantôt dynamisé par des dialogues bien rigolos de par leur spontanéité et de par le vocabulaire de djeuns qui y est usité…

Quant au dessin de Vanyda, une fois de plus, il est vraiment beau. Toujours dans ce style empruntant au manga (il était d’ailleurs prévu au départ que cette série paraisse au catalogue Made In des éditions Kana) il est à la fois aéré et plein de détails, proche des personnages tout en sachant prendre de l’altitude et nous offrir de bien beaux décors, lumineux même quand Valentine fait la tête, bref… au top !

Narration, dessin, personnages attachants et histoires « les pieds sur terre »… Tous ces talents de l’auteure participent à son succès. Vanyda réussit à intéresser le lecteur à des histoires vers lesquelles il ne serait peut-être pas venu. Mais vers lesquelles il reviendra alors.
 

Par Sylvestre, le 2 juin 2008