Cent maisons

 
A Quimper, en 1950, en pleine crise du logement, de nombreuses familles se sont trouvées en grande difficulté pour payer leurs loyers. Face à cette situation, certains ont décidé de prendre leur destin en mains. Ignorant les moqueries dont ils étaient victimes à cause du côté utopique de leur projet, ils ont donné tout leur temps libre et toute leur énergie pour s’associer et pour, en plus de leur travail, bâtir eux-mêmes leurs maisons.
 

Par sylvestre, le 11 février 2019

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Notre avis sur Cent maisons

 
Déjà parue en février 2015 sous le titre 100 maisons, cette bande dessinée a été ré-imprimée fin 2018 pour sortir cette fois sous le titre Cent maisons. Dans cette nouvelle version, la couverture est cartonnée et une discutable mention "Première édition" apparaît … Mais question contenu, rien de très nouveau sous le soleil.

Associés à la reporter Marion Boé dont les grands-parents ont vécu cette fameuse aventure de la Cité des Abeilles, Delphine Le Lay et Alexis Horellou, qui avaient déjà réalisé ensemble les BD Le souffle court et Plogoff, ont co-signé cette autre aventure humaine bretonne, cette autre histoire de solidarité, de militantisme et d’espoir.

En noir et blanc, en gris, aussi, et sur près de 140 planches, les auteurs nous font vivre aux côtés des personnages : dans leurs cuisines, dans leurs salons, dans leurs chambres. Bref, là où les discussions vont bon train ; entre personnes d’un même couple ou entre amis, entre parents et enfants, ou lors de réunions associatives… Se lancer dans un projet qui remet beaucoup de choses en question, ce n’est pas facile. Mais c’est peut-être la meilleure alternative pour sortir d’un quotidien morose dont on sait sinon qu’on en sera le captif jusqu’au bout… Les auteurs nous emmènent aussi, et bien évidemment, sur le fameux chantier des "cent maisons", ne nous épargnant rien des maux de dos mais les compensant en les conjugant avec le courage ou l’envie dont ont fait preuve les "ouvriers"… Ne nous épargnant pas non plus les frictions qu’une telle aventure physique et humaine a pu engendrer…

Cent maisons, La Cité des Abeilles, c’est ainsi l’histoire de petites gens qui se sont prises en mains, qui ont fait un bras d’honneur à une destinée à laquelle ils n’auraient pas dû échapper. Et ça raconte leur histoire : leurs doutes, leurs peines et les complications avec lesquelles ils ont dû composer. Mais ça raconte surtout la très belle histoire d’une renaissance, d’un Regain, comme aurait écrit Giono… Leur solidarité, leurs joies, leurs victoires… La très belle aventure vécue (construite !) par des petits qui ont arrêté de courber l’échine et qui ont gagné à la sueur de leur front le droit de se tenir enfin debout face à ceux qui ne croyaient pas en eux.
 

Par Sylvestre, le 11 février 2019

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