Cette Machine tue les fascistes
Février 1945, à Tankograd. L’usine Octobre Rouge. L’ingénieur Sergueï Souvarov surveille un ouvrier qui écrit sur l’un des IS-2. Il note à la peinture une phrase de Woody Guthrie, un musicien américain : "Cette Machine tue les fascistes". Sergueï, qui a connu le goulag et Stalingrad, là, où il a perdu sa famille, bichonne ce tank. Dès sa première sortie, la Machine se fait remarquer. Par la suite, il participe à la bataille de Seelow, où, unique rescapé de son groupe, il réalise un exploit. Après la Seconde Guerre mondiale, la Machine continue de voyager en tuant des fascistes !
Par berthold, le 21 mars 2016
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Scénariste :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Genre :
Guerre
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Sortie :
mars 2016
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ISBN :
9782756063065
Notre avis sur Cette Machine tue les fascistes
Cette Machine tue les fascistes nous conte l’histoire d’un tank, le IS-2 "Iosif Stalin 2".
Pécau nous entraine des derniers mois de la Seconde Guerre mondiale jusqu’aux montagnes desertiques d’Afghanistan, où nous suivons le destin du tank 101 de l’Armée Rouge.
Nous allons du côté de la frontière Hongroise, à Cuba et en Angola où la Machine joue son rôle. Mais le scénariste ne se focalise pas que sur le tank. Il nous raconte aussi l’histoire de Sergueï Souvarov, l’ingénieur, l’ancien prisonnier du goulag, le vétéran de Stalingrad qui finit colonel. Cet homme est marqué -hanté- par la Machine, comme les équipages qui s’en occuperont par la suite. Chacun a un rapport particulier avec la Machine. Et, outre Sergueï, chacun connait une vie courte, marquée par la guerre.
Pécau, outre ce récit, nous fait traverser l’histoire d’une bonne partie de la seconde moitié du XXème siècle. C’est assez interessant comme lecture, car outre la partie divertissement, il y a aussi un côté instructif qui nous montre certains évenements marquants comme la Baie des Cochons, à Cuba, ou bien la guerre en Angola. Ainsi, nous découvrons comment les soviétiques ont aussi participé à certains conflits dans le monde. Et je trouve aussi qu’il a une bonne idée d’utiliser comme fin pour la Machine, de le laisser sur le terrain afghan en 2001 où il est découvert par des soldats américains.
Cet album est vraiment passionnant. J’ai pris plaisir à le lire.
A la fin, on a droit à un dossier graphique passionnant sur l’IS-2, l’IS-3, sur les tankistes de differentes nationalités, le tout illustré avec talent.
Le dessin de Mavric est efficace. Il donne dans l’authenticité avec son style, ce qui confère un cadre très documenté au récit. Il met en scène quelques passages fort et impressionnant. Son style ne nous laisse pas indifferent.
Cette Machine tue les fascistes est une bonne bande dessinée, une oeuvre originale et interessante. C’est aussi un album qui se lit avec plaisir, servi par un dessin soigné.
Une belle susprise que je ne peux que vous recommander.
Par BERTHOLD, le 21 mars 2016
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