CHANNEL ZERO
Channel Zero
Etat-Unis
Le gouvernement vient de passer une loi régulant la liberté des médias : le "Clean act" !
Ceci, afin de niveller l’information…
Une jeune fille, dans l’ombre, décide d’entrer dans le terrorisme médiatique. Elle se fait appeler Jennie 2.5. C’est un hacker ! Elle entre sur le serveur d’une grosse chaine et commence à diffuser des messages.
"Your mind is a weapon, use it"
"Have you reached your capacity ?"
Mais Jennie 2.5 n’entre-t-elle pas déjà dans un jeu ?
Par fredgri, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
0967684749
Notre avis sur CHANNEL ZERO #1 – Channel Zero
J’ai entendu parler de "Channel Zero", la première fois, en discutant de comics "néo-punk" avec un copain. On avait digressé à partir de Fight Club ou même des bouquins cyniques de D.Coupland !
"Channel Zero" avait déjà une belle réputation derrière lui et son auteur Brian Wood commençait à être demandé par les grosses boites (il a depuis scénarisé "Generation X", des jeunes mutants élèves des X-Men, et quelques travaux chez DC !). Bref j’étais intrigué !
En ouvrant et en commençant cet album je me suis retrouvé dans une sorte de version sombre des Etats-Unis. Wood a collé des petites phrases un peu partout, sorte de messages subliminaux (c’est la même démarche que Coupland et Fight Club) qui viennent rythmer la lecture des planches ! Il a aussi construit tout un discours sur l’état des médias, sur la nécessité de s’exprimer, d’être libre etc. Bref ce qui m’a plu, au delà de ces discours archi-rabachés par-ci par-là, c’est l’aspect profondément positif et enrichissant de cette démarche !
"Votre cerveau est une arme, utilisez le"
"Avez vous été jusqu’au bout de vos capacités ?"
"Channel Zero" est donc, sous couvert de paranoïa aigue et de "fuck the society", un appel à la réactivité pour affiner un regard et un sens critique sur ce que les médias nous proposent !
Ce discours sur la manipulation n’est pas vraiment nouveau, c’est vrai, on se souvient par exemple de "1984" ou de "Le meilleur des mondes" (etc. etc.). Jennie 2.5 se propose donc d’améliorer plutôt que détruire !
Ce qui est cynique finalement de la part de Wood c’est que progressivement il va montrer que son héroïne se fait "récupérer", et qu’elle est assez rapidement perçue comme une icône révolutionnaire, publique, alors que la base de son action devait demeurer sous-terraine et anonyme ! Jennie 2.5 découvre que son discours est assimilé par la masse comme une contre-démarche nécessaire !
J’ai beaucoup aimé le premier tiers de cet album qui est très bien rythmé, par contre la suite est plus lente et un brin décevante, en fait ! (mais n’exagérons pas c’est quand meme très bien)
Le dessin de Wood peut surprendre, mais Wood a vraiment un art du langage, de la mise en scène, de la typographie exceptionnel, c’est très intéressant en tout cas !
Il y a eu une suite, "Jennie One", mais ceci est une autre histoire ;-))
Vous aussi, répondez à quelques unes de ces questions, lisez "Channel Zero"…
Par FredGri, le 14 novembre 2003
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