CHANT DES ELFES (LE)
Les Champs Catalauniques

Les Champs Catalauniques conclut en beauté cette saga, cette geste, cette légende intitulée Le Chant des Elfes imaginée par Bruno Falba et Mike Ratera. C’est donc dans ce tome que vous comprendrez le choix du titre.

Les auteurs nous entraînent dans la bataille. Nous serons donc les témoins, comme le narrateur, de ces évènements qui ont eu lieu en cette année 451 après Jésus-Christ, dans cette plaine de Champagne nommée les Champs Catalauniques. Cette bataille a donc vu la victoire des forces gallo-romaines ainsi que de leurs alliés face aux hordes de Huns mené par le fléau de Dieu : Attila.
Ici, dans cet ouvrage en trois tomes, Bruno Falba nous donne sa version plus proche de la légende ou des contes. Il y fait intervenir le Petit peuple, celui des Elfes, des nains, des harpies, des ogres, et ils vont mener là leur dernière bataille avant de se réfugier en Bretagne (où d’autres aventures et légendes les attendront).
Bruno Falba fait de son récit une belle histoire d’amour entre un chef romain, Aetius, et une femme qui est un dragon, Dracène. Amour qui sera perturbé et finira d’une façon tragique. De même, il y a une relation entre Attila et Harpya.

Ce troisième tome se clôt en beauté. Outre ce que je vous ai déjà décrit, vous assisterez à une bataille digne d’une grande superproduction hollywoodienne. Avec les diverses séries signées Bruno Falba que j’ai pu lire à ce jour, je peux vous certifier que ce Chant des Elfes est (pour l’instant) son chef d’œuvre, aidé pour cela par le dessinateur barcelonais Mike Ratera, qui va là aussi donner le meilleur de lui-même et l’un de ses meilleurs travaux. Après cela, Ratera va faire partie des auteurs avec lesquels il faudra dorénavant compter.
Cet artiste va nous donner à voir l’une des plus belles batailles historiques de la bande dessinée. Il est le Peter Jackson, le Ridley Scott du neuvième art (pour la mise en scène). Mais il sait aussi donner du relief, de l’expression ou du charisme aux personnages. Son Aetius, par exemple, est superbe, fier et brave.

Les Champs Catalauniques termine en beauté (je sais, je vous l’ai déjà dit) ce récit en trois parties. Je vous invite à être témoin du dernier Chant des Elfes. Et peut-être que, un jour, Bruno Falba et Mike Ratera nous conteront ce qu’est devenue Dracène.
Mais ceci, comme il nous l’est dit dans le livre, est une autre histoire.

Par BERTHOLD, le 6 décembre 2010