Charlotte Mensuel
Septembre 2024

Charlotte Mensuel est un nouveau magazine proposant 150 pages de BD. Pour ce premier numéro, sous une couverture de Chris Ware, vous allez  trouver de l’inédit et quelques œuvres anciennes, comme ces gags des Peanuts de Charles M. Schultz mettant en scène le personnage de Charlotte Braun.

Par berthold, le 2 octobre 2024

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2 avis sur Charlotte Mensuel #1 – Septembre 2024

Accompagnée par un nouveau vent de polémique, Charlotte propose d’animer, sur un rythme mensuel, des pages de bande dessinée, agrémentées d’articles qui varieront selon les envies de la rédaction. Malgré tout, si l’on fait abstraction des petits débats en périphérie (comme la rétribution des auteurs etc.), Charlotte s’avère jusque là une surprise plutôt agréable, à défaut d’être exceptionnelle.
Les auteurs invités, Chris Ware en tête, livrent des copies honnêtes, même si certains sortent davantage du lot, comme « Abel et K1 » de Florent Ruppert qui oppose l’humain et l’IA dans un conflit interminable, le léger « Sylvia les grandes jambes » de Sanlaville, « Un polar au Bahut » de Pazienza, « Jonah » de Van Sciver, « Snake » d’Abuli et Bernet, « L’ivresse de sang » de Berliac, « les limbes du cosmos » de Winshluss ou encore « Le fil qui dépasse » de Matsumoto. Les genres se mélangent, le styles et les cultures aussi et finalement, mis à part peut-être le pourtant très beau « Artfood Gallery » de Pierre Van Hove, cette nouvelle revue BD évite à la fois la prétention et la polémique précitée.

Car, visiblement, ce premier volume de Charlotte tend surtout à présenter un paysage assez varié de la BD, avec l’idée de pérenniser son offre en l’agrémentant d’albums à venir ou pourront s’exprimer ses auteurs. On sent toutefois dans cet objectif et ses premières propositions une légère provocation en la présence de Vivès qui propose « sa » version de l’affaire Vivès », justement. Sans avoir pu juger de la pertinence, ni même du contenu, on ne peux que présumer pour l’instant et je me passerais bien de tomber dans ce piège. Toutefois, on sent l’envie de jeter de l’huile sur le feu… L’avenir confirmera ou non cette impression.

Cependant, ce premier volume profite aussi d’articles assez intéressants, autant que subjectifs, qui partent un peu dans tous les sens, c’est vrai, allant des premières incarnations de Superman sur grand écran à la série Dallas, en passant par les origines du Gekiga, la carrière de Divine, Rovilain, l’homme le plus laid du monde, les BD d’Autheman et les représentations de la comète de Halley en BD. L’intérêt n’est donc pas dans l’aspect purement historique et documenté de ces papiers, mais bel et bien dans leur pluralité et cette impression de creuset culturel, dans le sens le plus populaire du terme.

Ainsi, sans être la vraie grande sortie du moment, Charlotte mérite d’être suivie d’un œil plus attentif…

Par FredGri, le 15 octobre 2024

Septembre 2024. Un nouveau magazine BD fait son apparition en kiosques et dans toutes bonnes maisons de la presse.

Il faut oser sortir une nouvelle revue BD, ces temps-ci. Et Vincent Bernière (Les Cahiers de la BD, Métal Hurlant, …) et son équipe osent le pari et se lancent dans cette nouvelle aventure avec Charlotte.

La revue se présente un peu sous le même format que Les Cahiers de la BD, ce qui est agréable. L’amateur va y trouver de nombreuses pages de bandes dessinées, de divers auteurs et artistes, et quelques articles intéressants dans les dernières pages.

C’est Florence Cestac qui ouvre le bal avec une première planche de BD. Et Charles M.Schultz continue avec quelques bandes des Peanuts datant de 1955. C’est l’occasion de faire connaissance avec Charlotte Braun, ce personnage qui a côtoyé Charlie Brown et la bande, avant que l’auteur ne la fasse « tuer », suite au choix des lecteurs de l’époque de se débarrasser de cette fille insupportable. Rien que pour les strips des Peanuts, il faut lire cette revue.

Bien sûr, il y a d’autres artistes qui valent le détour comme Chris Ware, Morgan Navarro, Joe Matt, Winschluss, mais aussi Abuli & Bernet, Pazienza, Michiyo Matsumoto et d’autres encore. Le programme est bien rempli ! D’ailleurs, dans ces pages, il y en a pour tous les goûts et cela permet de découvrir aussi de nouvelles choses.

Cette revue est aussi présentée comme étant le retour d’un certain Vivès à la bande dessinée. Pour certains, cet artiste est considéré comme un « grand ». Je ne crois pas que ce soit un « grand ». D’ailleurs, il faudrait déjà apprécier son dessin et ses histoires pour le considérer comme un « grand ». De présenter Charlotte Mensuel en mettant l’auteur de Polina en avant, n’est pas une bonne idée. De meilleurs auteurs sont présents dans ce numéro 1 de Charlotte Mensuel.

L’équipe de Charlotte Mensuel a fait le choix de se lancer dans cette aventure et, finalement, le lecteur prend plaisir à découvrir cette belle revue qui permet de lire et de découvrir de nouveaux auteurs et de nouveaux univers.

Alors, n’hésitez pas, soyez curieux. Allez découvrir Charlotte Mensuel, le magazine de toutes les BD.

Par BERTHOLD, le 2 octobre 2024

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