CHEMINS DE COMPOSTELLE (LES)
L'ankou, le diable et la novice

Une petite troupe de marcheurs de Compostelle à laquelle vient de se joindre Dominique Lagardère, jeune vagabond, a quitté la pointe Saint Mathieu, ignorant qu’un crime affreux vient d’y être commis.
Blanche de son côté a quitté Bruxelles pour suivre les traces de son alchimiste de grand père dans un pèlerinage qui, espère t’elle, devrait la transformer et lui apporter l’anti moine : le métal étoilé.
Céline, partie du Mont Saint Michel marche également vers Compostelle, bâton de pèlerin à la main, avant de prononcer ses vœux.

Par olivier, le 29 octobre 2015

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Notre avis sur CHEMINS DE COMPOSTELLE (LES) #2 – L’ankou, le diable et la novice

C’est avec beaucoup de plaisir que nous retrouvons les pèlerins de Jean Claude Servais, un raconteur d’histoires captivant qui a le don de mettre en scène à la fois des personnages avec un vécu très tangible, des paysages et des lieux dont il nous fait partager l’histoire et la magie avec, pour lier le tout, une intrigue policière assez inquiétante.
Servais se transforme en guide culturel et nous voyageons avec ses personnages, prenant le temps, suivant le pas du voyageur, de découvrir ou redécouvrir des lieux habités par l’histoire ou les légendes.
Ce second tome du périple est axé sur les personnages de Céline et de Dominique qui partis du Mont Saint Michel pour l’une et de la pointe du Finistère pour l’autre. Le scénariste nous invite à le suivre en Bretagne sur des sites de légende, la forêt d’Huelgoat ou de Brocéliande. Lieux magiques, mais pas sans dangers, où Céline va croiser le chemin de Dominique, le vagabond au comportement de plus en plus étrange.
Si le récit s’articule autour des quatre personnages principaux, il est des personnages secondaires qui prennent toute leur place tel la mort ou l’Ankou en Bretagne qui ne sont pas avares de leurs commentaires alors même qu’un second cadavre de jeunes fille est retrouvé près de l’Abbaye de Paimpont, en forêt de Brocéliande, peu après le passage de Dominique.

On se laisse porter par le style de Jean Claude Servais, une écriture très souple sous laquelle se cache un découpage rigoureux. Le tout est servi par un dessin qui nous séduit depuis des années, précis et élégant, laissant éclore l’émotion qui étreint les personnages quand un souvenir douloureux effleure leur âme et qu’une larme coule ou bien qui respire la joie et le plaisir d’être simplement heureux.

Par Olivier, le 29 octobre 2015

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