CHEMINS DE COMPOSTELLE (LES)
Notre Dame

L’invitation au voyage, à la pérégrination continue. Il est toujours aussi agréable de se laisser prendre par la main et de suivre les chemins de Compostelle au rythme de la marche qui laisse aux yeux et à l’esprit le temps de redécouvrir un paysage, une architecture et une histoire que notre mode de consommation nous a fait perdre de vue.

Par olivier, le 1 janvier 2017

Publicité

Notre avis sur CHEMINS DE COMPOSTELLE (LES) #3 – Notre Dame

Si les découvertes patrimoniales sont remarquables, nos quatre pèlerins, sur la route de Compostelle, sont surtout sur le chemin de la redécouverte de soi, un voyage intérieur, une introspection que favorise la déambulation sur les chemins.
Il n’existe pas un voyage vers les reliques de Saint Jacques, si les routes et sentiers sont balisés, chacun apporte son propre itinéraire, sa propre motivation et son propre questionnement. A chacun son chemin de Compostelle.
Blanche, partie de Bruxelles arrive à Paris avec le souvenir de son grand père alchimiste qui se penche affectueusement sur son épaule et l’accompagne dans ses réflexions.
Alexandre qui a quitté la Suisse arrive également à Paris, en recherche de rédemption après la perte de sa fille, après avoir escaladé la cathédrale de Genève, il veut grimper jusqu’au sommet de la flèche de Notre Dame.
Céline, partie du Mont Saint Michel avant de prononcer ses vœux, va croiser le chemin de Dominique, personnage étrange, suspecté de meurtre, il avait rejoint un groupe de pèlerins depuis la Bretagne avant de les quitter furtivement une nuit, non sans avoir dérobé leur argent.

Les chemins et les destins se croisent, Servais nous fait rencontrer au fil des planches un panel de personnages aussi attachants et passionnés par leur métier ou leur hobby que des viticulteurs ou des yamakasis totalement déjantés.
L’écriture peut paraitre un peu prolixe, mais on ressent un tel amour du récit, un tel besoin de partage, que le texte de par sa finesse d’écriture coule tout seul. Servais par l’intermédiaire de ses personnages se fait guide conférencier passionné et nous susurre à l’oreille mille secrets d’histoire et de légendes.
Mais Les chemins de Compostelle reste avant tout une aventure humaine, où chaque personnage mène sa quête intérieure et cherche sa propre voie. En avançant avec eux, nous apprenons à les découvrir, un peu comme des compagnons de route.

Le dessin, précis et élégant de Servais, superbement servi par les couleurs de Raives, nous transporte en des lieux étranges ou familiers avec un réalisme, un souci du détail et une finesse exquise.

Un troisième opus toujours aussi captivant.

Par Olivier, le 1 janvier 2017

Publicité