Chérie, j'ai raté les gosses

Romu, Irène, Olly et Noël ont au moins deux points communs, celui de faire partie de la même famille et celui de partager ensemble une certaine immoralité vis-à-vis de leur prochain. Fort de ce caractère bien spécifique, ces drôles d’énergumènes accumulent sans vergogne bourdes, hypocrisies, indélicatesses, impertinence dans toutes circonstances et le démontre ardemment à qui veut les suivre dans leur quotidien.

Par phibes, le 28 mars 2015

Publicité

Notre avis sur Chérie, j’ai raté les gosses

Après ses deux épisodes des Histoires délirantes (éditées par Le Stylo Bulle Éditions) et les trois tomes du Joueur du grenier (avec Frédéric Molas parus chez HugoBD), Piratesourcil revient sous le couvert de cette dernière maison d’édition pour nous offrir son nouvel ouvrage qui met en exergue non pas un personne mais une famille toute entière aux prédispositions… infernales.

Comme à son habitude, l’artiste reste dans ce contexte humoristique qui lui est propre et dans lequel il se sent particulièrement à l’aise. Fort d’un titre assurément évocateur, il nous livre quelques 44 tranches de vie qui viennent étayer le caractère diabolique de cette famille. Pour cela, il fait feu de tout bois et anime aléatoirement ses quatre personnages déjantés dans des situations qui, évidemment, se nourrissent d’un quotidien que l’on connaît bien. Entre enfants diaboliques et parents peu scrupuleux, Piratesourcil trouve ses marques et restitue des anecdotes acidifiantes, parfois légèrement osées et surtout pour le moins inspirées grâce à un travail appliqué sur le choix assez conséquent des seconds rôles (la grand-mère, le voisin à la queue de cheval…) et des chutes qui les accompagnent.

En auteur complet, Piratesourcil assure également le dessin. A la faveur d’un trait épuré et stylisé, ce dernier parvient à délivrer un message clair et suffisamment éloquent pour conforter les prétentions humoristiques.

Un recueil d’historiettes cocasses bien entreprenant que les grands enfants, friands d’anecdotes cautionnées par une famille certes infernale mais qui n’en demeure pas moins rigolote, se plairont à découvrir.

Par Phibes, le 28 mars 2015

Publicité