CHEVAUX DU VENT (LES)
Première partie
Le petit Kazi vit dans un village himalayen. Sourd-muet, il est souvent le souffre-douleur des autres enfants. Un jour, certains l’attrapent et le jettent dans les eaux glacées d’une rivière. Il est récupéré à l’article de la mort, ce qui va décider ses parents à l’éloigner et pour cela à l’envoyer dans un monastère de la région voisine du Mustang où doit justement se rendre un oncle. C’est à contre-coeur que ses parents se séparent de leur benjamin, et cette amertume va les habiter durant de très longues années.
Entre temps, les frères de Kazi ont grandi. En âge de se marier, ils avaient des vues sur la même femme, ce qui va pousser l’un d’eux, Resham, à partir et à s’enrôler dans l’armée d’occupation britannique, ce qui lui est possible de par son appartenance au peuple indo-népalais, au grand désespoir de son père qui aurait préféré qu’il serve sous les couleurs nationales…
Et c’est ainsi, sur un fond d’éclatement de la famille, qu’un jour, Calay, le père, décida quinze ans après avoir vu Kazi partir, d’aller le rechercher. La situation géo-politique de la région faisant que l’accès au Mustang était interdit, le seul moyen que trouva Calay pour pouvoir s’y rendre fut de devenir un "pundit", ces espions-cartographes envoyés en secret par les Britanniques afin de lever la topographie de cette partie du monde ô combien stratégique…
Par sylvestre, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782800141114
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Notre avis sur CHEVAUX DU VENT (LES) #1 – Première partie
Pour avoir fait le grand tour des Annapurna et pour avoir approché les gens de ces régions, Christian Lax maîtrise un tant soit peu son sujet lorsqu’il plante les décors de son histoire dans l’Himalaya. Mais c’est pourtant à Jean-Claude Fournier qu’il a laissé le soin de dessiner, lui qui, pour l’occasion, n’a jamais mis les pieds dans cette partie du monde et a donc dû s’appuyer sur de la documentation pour rendre cette superbe aventure la plus crédible possible.
Ayant appris l’existence de ces espions-cartographes, les pundits, qu’envoyaient en toute discrétion au XIXème siècle les Anglais pour faire des relevés topographiques de ces régions d’altitude qui forment le massif himalayen, Lax avait trouvé un sujet d’intérêt à développer, un sujet historique, méconnu, et qui n’était pas incompatible avec la possibilité d’être romancé. En effet, l’auteur nous rapproche dans Les chevaux du vent d’une famille de paysans indo-népalais dont le destin va être lié à cette spécificité régionale historique et va ainsi nous permettre, par exemple, de suivre la formation qu’aura reçue Calay avant d’aller s’aventurer au Mustang. Une formation bien rustique mais dont la rusticité était justement dictée par le secret, une formation technique qui prêterait de nos jours à sourire tant les choses ont évolué dans le domaine de la topographie ! Mais à côté de cela, il va également nous offrir une histoire de famille très touchante de petites gens comme il y en a tant sous ces latitudes, doublée de rappels bienvenus pour notre culture générale, notamment sur les empreintes laissées par la colonisation britannique de ces territoires, comme le baptême du Chomolungma en Mont Everest, du nom d’un citoyen de renom de l’empire…
Côté dessin, Jean-Claude Fournier s’en tire à merveille. Son trait est tout à fait en adéquation avec le sujet, avec des airs de celui de Cosey, parfois, sachant en tout cas être précis et réaliste quand il le faut ou plus impressionniste dans les plans très larges imposés par les paysages grandioses dans lesquels se situe l’action. L’encrage s’efface en effet souvent dans les arrière-plans, faisant apparaître à l’horizon les sommets du toit du monde aussi majestueux qu’ils puissent être représentés. La couleur a son importance également : réalisée directement, ses luminosités et ses tons n’en sont que plus forts, plus agréables. C’est superbe !
Ce tome 1 du diptyque Les chevaux du vent est un titre qui mérite sa place dans le prestigieux catalogue Aire Libre des éditions Dupuis qui ont raison de ne pas se refuser une telle oeuvre pour continuer de fêter leurs 20 ans ! A découvrir absolument !
Par Sylvestre, le 10 septembre 2008
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