CHIMÈRE(S) 1887
Dentelles écarlates

A la Perle Pourpre, pour avoir couvert la fuite de son amie Elise et détruit son journal intime devant l’irascible Madame Gisèle, Chimère se doit de subir les foudres de la grande maquerelle. En effet, cette dernière, qui anime pour le tout grand Paris son bordel avec déférence, n’en est pas moins féroce quand ses employées agissent contrairement à ses règles. Chimère en a saisi tout le sens. Malgré tout, elle ne peut éviter de se demander pourquoi cette femme agit de la sorte. Leonardo, le "bricoleur" de la maison de passe, va lui révéler son passé, un passé où son nom apparaissait en tête d’affiches.

Pendant ce temps, l’américain Wintston Burke cherche toujours le moyen de faire pression sur Ferdinand de Lesseps pour pouvoir s’approprier son chantier de Panama. Grâce à une indiscrétion, l’occasion va lui être présentée lorsque l’entrepreneur est en visite à la Perle Pourpre.

Par phibes, le 22 mai 2012

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2 avis sur CHIMÈRE(S) 1887 #2 – Dentelles écarlates

La petite pensionnaire de la Perle Pourpre n’en a pas fini de subir sa destinée, une destinée douloureuse partagée entre obligation de payer de sa personne et aspiration à une vie meilleure. Avec ce deuxième épisode, la sémillante adolescente de 13 ans revient parmi nous afin de nous conter les arcanes de cette fameuse pour ne pas dire maudite existence.

Le duo indissociable et profitable formé par Christophe Pelinq (Arleston) et Melanÿn reste à la manœuvre de son récit historico-dramatique dont la plaque tournante est un grand bordel parisien de la fin du 19ème. Ayant une portée à la fois coquine (les péripéties liées à des prostituées) et tragico-amère (destinées enfermées, cassées, manipulation), l’aventure se veut ici se focaliser sur deux tableaux essentiels à savoir d’une part, le passé secret de Gisèle la tenancière et d’autre part, une sombre machination à l’encontre d’un personnage historique avec lequel Chimère sera mise en contact. Pour ce faire, les scénaristes font preuve d’une mise en place structurelle intéressante, soit grâce à des plongées dans le temps remarquables permettant ainsi de commencer à cerner le personnage concerné, soit dans l’institution subtile d’un piège maléfique. Le brassage des deux sous le couvert froufrouté des pérégrinations de l’héroïne, de ses consoeurs et de leur entourage libertin, reste des plus cohérents et permet ainsi d’appréhender une histoire aux accents parisiens d’antan qui se tient dans sa dureté et dans ses entournures toujours aussi captivantes.

Fort de ses anciennes réalisations (L’école capucine, Albatros…), Vincent reste maître d’un jeu graphique superbement concluant qui n’est pas sans rappeler un tant soit peu celui d’André Benn. Riche en évocation historique, son dessin, très alerte, met en exergue un univers subtilement chargé de décors détaillés et de personnages sémillants, bénéficiant d’une expressivité, d’une émotion, d’une douceur physique et d’une dureté psychologique imparables.

Un deuxième épisode très réussi, qui nous plonge dans un univers chimérique à la fois amer, intrigant et sensible, et qui donne envie d’en savoir un peu plus sur la destinée de la pauvre petite héroïne.

Par Phibes, le 22 mai 2012

C’est avec grand plaisir que nous retrouvons Chimère, notre héroïne, encore une fois au centre d’un scénario d’une grande ingéniosité.
Elle ne sont pas légions ces histoires dans lesquelles le personnage central est incarné par une fille de rien, enfermée au sein d’un bordel de luxe parisien fréquenté par les sommités de l’âge d’or que représente la fin du 19èmer siècle. C’est bien pourquoi "Chimère" se révèle être un ouvrage parfois surprenant, mais toujours plaisante à lire.

Néanmoins, si le scénario nous réserve toujours autant de surprises, le trait du dessinateur pêche sur ce deuxième album. Plus maladroit, moins maîtrisé, je n’ai personnellement pas retrouvé le même plaisir à la vue de son trait parfois si déséquilibré et confus.

J’espère donc être à nouveau surpris, dans le bon sens du terme, lors de la lecture du tome 3.

Par Matt, le 11 juin 2012

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