Choker

Johnny Jackson, dit "Choker", est détective privé à Shotgun City. Cela fait trois ans qu’il fait ce métier. Avant, il était flic, un bon flic. Mais il est atteint du syndrome de la "main étrangère", qui lui a couté sa place.
Aujourd’hui, il ne fait plus que des filatures pour maris et femmes trompés. Rien de bien passionnant. Il aimerait bien revenir à la police. C’est alors que son ancien chef le rappelle pour qu’il leur donne un coup de main afin d’arrêter un criminel qui s’est fait la malle : un certain Hunt Cassidy, un serial killer que Jackson avait déjà mis sous les verrous. Mais cette affaire cache autre chose et Choker va devoir faire attention…

Par berthold, le 26 septembre 2012

Publicité

Notre avis sur Choker

Résumé comme cela, cela fait assez polar classique. Mais méfiez vous. Ici, l’univers de Shotgun City n’est pas fait pour les enfants de cœur et vu ce qui se passe au sein même de la police, vous allez vite avoir un polar gore et sanglant !

Choker est écrit par Ben McCool et illustré par Ben "Wormwood, 30 jours de nuit" Templesmith.

Le scénario respecte les codes d’un bon polar avec ses flics ripoux, violents et son détective privé cynique, désabusé et plus proche de la bouteille que de son travail. Et, à ce propos, l’introduction de ce récit vaut le détour et permet de bien faire connaissance avec Choker et Seaton Price, son assistant en mettant bien en avant leur caractère.
Puis, McCool nous fait rentrer dans le vif du sujet tout en nous entrainant dans une visite de Shotgun City et de sa violence. Nous découvrons que la drogue est le sujet principal de la misère de cette ville. Même les flics se dopent avec une drogue nommé "Homme plus" et qui leur donne de sacrés capacités, s’ils sont compatibles. Ce qui ne fut pas le cas de Choker qui a depuis le syndrome de la main étrangère, maladie qui l’oblige à prendre un certain sédatif sinon il perd le contrôle d’une de ses mains et ça peut lui coûter cher. Par exemple lorsque la main prend l’arme alors qu’il dort.

McCool s’amuse aussi à rajouter des "vampires" dans cette histoire. Bon, on se demandez bien pourquoi des vampires dans ce polar, mais assez vite on en comprend la raison.

L’intrigue est tout de même bien conçue. Le livre se lit avec un certain plaisir, mais il vaut mieux avoir le coeur bien accroché. Il ya de l’humour noir et une bonne dosse de violence.

Coté illustrations, Ben Templesmith nous régale de son style si particulier. Ses personnages sont de la présence et du charisme, même Seaton (et pourtant, vu la gueule du bonhomme, ce n’etait pas gagné). L’artiste s’éclate dans l’univers de Shotgun City. Il nous offre de bons passages et nous permet de s’immerger par son dessin dans l’atmosphère pesant et étouffant de cette ville.

Choker est du bon polar, violent, à ne pas mettre entre toutes les mains, qui nous fait passer un bon moment de lecture, tout de même ! 

Par BERTHOLD, le 26 septembre 2012

Publicité