Chronique de la haine

(Chronicles of Hate 1 et 2)
Dans un monde sombre et ravagé par les hordes de guerriers, Dame Nature fut un jour attaquée et laissée pour morte. Toutefois, dans son sommeil un improbable héros capte l’ultime étincelle de cette divinité qui n’arrive qu’à peine à survivre, dans son corps en décrépitude ! Il se lève et décide de dérober une carte qui désigne l’ultime clé qui pourra ranimer la déesse… Et malgré les milliers de guerriers à ses trousses, malgré cette violence qui rythme la vie de ce monde, il se rapproche de plus en plus de celle qui n’attend que son arrivée pour renaître…

Par fredgri, le 19 juin 2017

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Notre avis sur Chronique de la haine

Adrian Smith, pour peu que vous n’ayez jamais entendu ce nom auparavant, est un illustrateur et concepteur graphique professionnel, l’un des artistes principaux des codex de la quatrième et cinquième édition de Warhammer 40,000. Chacune de ses illustrations nous entraîne dans un univers extrêmement violent, voir même assez dérangeant, nimbé d’une lumière omniprésente absolument magnifique !

Ici nous découvrons donc, réunis en un seul volume, ses Chronicles of Hate qui nous entraînent dans les traces d’une pauvre créature qui tente de traverser les terres hostiles de ces chefs de guerre ultra puissants, pour gagner la sépulture de celle qui fut la Déesse Nature et qui repose dorénavant, inerte, en pleine putréfaction… Évidemment, les guerriers n’ont absolument aucun intérêt de voir revenir cette force extraordinaire et ses champions. Ainsi, l’intrigue se transforme très vite en course poursuite ou l’artiste peut allégrement laisser s’exprimer toute la puissance de son très impressionnant Art !

Car il faut bien admettre qu’au delà de l’histoire elle même (que je trouve malgré tout particulièrement prenante et très bien rythmée), on est complètement fasciné par les planches qui se révèlent devant nous. Adrian Smith reste dans une sorte de noir et blanc pesant ou les formes se dessinent au grès de quelques petites touches de blancs, de gris, les noirs envahissent les cases ou disparaissent petit à petit… C’est tout simplement sublime ! Une vraie découverte en ce qui me concerne !
Progressivement, nous entrons donc dans un univers peuplé de créatures gigantesques, de guerriers sans pitié qui ont certainement passé leur vie à brandir leur massues et éclater le plus de têtes possible. Ils sont burinés de tout les côtés, leur bras sont énormes, ils ressemblent à ces créatures mythologiques que nous pouvons croiser au grès d’un livre de fantasy, avec une rage, une colère, une haine inhérente qui nous troublent quand nous croisons leur regard…
En pénétrant dans ces pages, c’est un charnier que l’on découvre, des foules qui s’entrechoquent, le graphisme est presque hypnotique tellement c’est magnifique. Les détails laissent deviner des physiques ravagés, des armures bosselées et des paysages ou pointent des corps empalés…

Évidemment, on a le sentiment que Smith nous ressort là tout les archétypes de ce style de récit et c’est vrai que tout y est, sans finesse. Cependant, chaque planche est réellement habitée d’une aura fascinante qui nous prend aux tripes. Et le fait que tout est pratiquement muet ne fait que rajouter au charme de l’ensemble. Pas de chichis, pas d’explications pompeuses, juste des images qu’il faut appréhender seules.
Je ne dis pas que tout est simple d’accès, il y a même des scènes qui mériteraient un peu d’éclaircissement, mais, en revanche, tout fonctionne incroyablement bien !

Néanmoins, cette lecture reste une vraie expérience en soi, un énorme coup de masse visuel à couper le souffle que je vous conseille très vivement !!!

Par FredGri, le 19 juin 2017

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