Chroniques de jeunesse
Afin de financer une partie de ses études en Arts Plastiques, Guy décide de travailler pendant les vacances d’été dans l’entreprise où bosse son père, une usine créée en 1927 où l’on fabrique la pâte et le papier. Après une petite mise en condition, Guy entame son apprentissage, dans un milieu chaud et très bruyant, auprès d’énormes rotatives qui reçoivent le papier. Œuvrant durant douze heures entrecoupées de petites pauses, il découvre cet univers mécanisé insolite qui fonctionne 24h/24 associé à des personnes qu’il va croiser et apprendre à connaître.
Par phibes, le 24 février 2021
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782413039310
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Notre avis sur Chroniques de jeunesse
A l’origine de Chroniques Birmanes, de Chroniques de Jérusalem, le québécois Guy Delisle nous propose de nouvelles chroniques en rapport cette fois-ci comme l’indique le titre, avec sa jeunesse. Plus particulièrement, il focalise son témoignage sur ses années passées à travailler durant la période estivale pour payer ses études. Pour cela, il nous décrit son immersion dans le milieu industriel, au sein d’une firme fabriquant québécoise fabriquant de la pâte et du papier.
Dans un style narratif intimiste, Guy nous dévoile en toute simplicité les nombreux moments qu’il a vécus au contact de machines monstrueuses et d’une flopée d’ouvriers qui lui ont permis de s’adapter ou qu’il a côtoyés durant un bref instant. Cette évocation personnelle est très agréable à appréhender, surtout grâce au fait qu’elle a l’avantage certes de voir les tribulations d’un jeune dans un monde d’adultes mais aussi de nous ouvrir les yeux sur un espace de vie très spécifique, avec ses modes de fonctionnement, sa dangerosité, sa répétitivité, sa dureté, son manque d’humanité et sa nécessité. De fait, le message délivré, clair au demeurant et avec quelques élans émotionnels personnels, passe sans accroc et a même tendance à nous apprendre énormément.
S’il en est le narrateur, Guy Delisle en est aussi le dessinateur. L’artiste nous offre une vision de ses années d’immersion plutôt épurée, toute en simplicité, trahissant tout de même un certain savoir-faire pictural. Restant dans un univers à dominante grise, il se permet de jouer sur la teinte orangée, soit pour se mettre en évidence, soit pour faire ressortir certains faits singuliers comme la fumée de l’usine, les bruits…
Un remarquable moment de lecture, dans une forme à la fois personnelle et didactique.
Par Phibes, le 24 février 2021