CHRONOSQUAD
Lune de miel à l’Age de bronze

Spécialiste du Moyen-âge, Telonius Bloch a enfin l’opportunité d’intégrer la fameuse brigade des Chronosquads. C’est à la suite de l’appel matinal du docteur Korais que ce dernier, tout excité par cette occasion inespérée, délaisse amis et famille pour se transporter au-devant de son nouvel employeur. Celui-ci lui expose rapidement sa mission qui consiste à retrouver la trace de deux adolescents qui ont disparu d’un club de vacances de luxe situé en Egypte antique à proximité des côtes du Kyklades resort. L’affaire se veut délicate par le fait qu’un des deux ados est l’enfant du président de la banque centrale et que tous les projecteurs sont désormais braqués sur l’équipe de Chronosquads qui doit intervenir et obtenir très rapidement des résultats. En compagnie de ses nouveaux collègues Penn et Beylogu, Telonius, encore sur un petit nuage, prennent un transport temporel qui les amène dans l’Antiquité. Ayant atteint le site et après s’être restaurés, ils se lancent dans les investigations. Les premiers indices glanés par un Telonius pour le moins efficace tendent à faire comprendre que les deux jeunes gens ont été épaulés dans leur fuite par une personne extérieure au club de vacances.

Par phibes, le 4 novembre 2016

Notre avis sur CHRONOSQUAD #1 – Lune de miel à l’Age de bronze

Premier volet d’une quadrilogie, cet ouvrage nous entraîne dans une aventure qui nous projette dans un avenir assez lointain (au 46ème siècle) où l’on a la possibilité de voyager allègrement à travers le temps pour prendre des vacances et rechercher des sensations hors normes. Aux commandes, Giorgio Albertini, artiste italien branché Histoire, qui vient faire pour la première fois une incartade dans le paysage de la bande dessinée française.

Au travers de cet épisode qui a pour but de planter le décor, l’on découvre les tenants du fameux Chronosquad, instance policière spécialisée dans le dénouement d’affaires « criminelles » qui ont eu lieu dans des époques différentes. On fait la connaissance de Telonius, le personnage principal de cette équipée, dont la démarche initiatique va nous permettre d’appréhender la fameuse institution temporelle et d’apprécier son utilité via des pérégrinations pour le moins insolites.

Il ne fait aucun doute que la teneur extraordinaire de ce début d’aventures a de quoi aiguiser l’appétit du lecteur à la recherche de conceptions futuristes décalées. A cet égard, Giorgio Albertini s’amuse à nous plonger dans des péripéties assurément cocasses, via un héros certes un tantinet gauche mais qui a tout de même son utilité dans le déroulement de l’enquête. L’intrigue initiée « simplement » au départ a l’avantage par la suite de prendre, de par son dédoublement (enquête de Penn) et un alternat de situations attisant, une consistance nullement déplaisante et fait naître ainsi un mystère pour l’instant bien opaque.

Pour la partie graphique, Grégory Panaccione assure une prestation copieusement attirante. De ce trait libéré qu’on lui reconnaît (Âme perdue, Un océan d’amour, Qui ne dit mot…), l’artiste jongle entre humour et drame, dans une partition pleinement efficace et quelque peu gesticulante.

Une très bonne entrée en matière, divertissante à souhait et temporellement convaincante, dont on attendra avec impatience la suite prévue en janvier 2017.

Par Phibes, le 4 novembre 2016

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