CHRONOSQUAD
Destination révolution, dernier appel

Nouvellement intégré dans la chronosquad, Bloch espérait une première mission moins mouvementée. En effet, s’étant lancé avec son collègue Beylogu sur la piste des deux jeunes chronotouristes disparus dans la 4ème Dynastie de l’Egypte antique, ils ont été pris à parti par une horde d’esclavagistes issus du 20ème siècle qui ont semé la mort dans leur fuite et blessé grièvement Bloch. Lors de ces évènements durant lesquels Beylogu a pu faire un prisonnier, Bloch s’est aperçu avant de s’évanouir que cette folie meurtrière était menée par une femme massive associée à des personnages bien étranges. Séparé de Bloch, Beylogu s’est mis en quête de son collègue et après s’être bien fait remarquer de la population autochtone finit par le retrouver en piteux état.

Pendant ce temps, alors qu’au 20ème siècle, Penn et le docteur Korais, sans nouvelle de Bloch et de Beylogu, se morfondent, en Egypte antique, la chef des esclavagistes atteint ses installations avec son lot de prisonniers. Parmi ces derniers, se trouvent les deux jeunes chronotouristes disparus qui ne tardent pas à découvrir qu’ils sont retenus dans un chronoport clandestin. Leur présence mettant en péril ses activités spatiotemporelles, ils sont séparés et envoyés à des époques différentes.

Par phibes, le 5 mars 2017

Notre avis sur CHRONOSQUAD #2 – Destination révolution, dernier appel

Après une entrée en matière plutôt remarquée avec Lune de miel à l’âge du Bronze, Giorgio Albertini revient pour nous livrer la suite de cette histoire futuriste originale reposant sur le fait que l’homme sait dorénavant voyager dans le temps et qu’à la faveur de cette avancée technologique, il s’est lancé, sous le contrôle d’une police spécifique, les chronosquad, dans le développement du tourisme temporel.

Ce deuxième volet restent dans les mêmes dispositions hors du commun que précédemment et nous replongent évidemment dans les tourments vécus par la sympathique équipe dirigée par le docteur Korais. En effet, force est de constater que la disparition des deux adolescents dans l’Egypte ancienne s’est durement complexifiée et a mis à jour de très grosses distorsions dans le commerce temporel. De fait, tout semble partir en vrille, présageant une déroute de l’institution des chronosquad et des répercutions non visibles pour l’instant.

A la faveur de cet épisode, un nouveau personnage fait son apparition. Au vu de ses activités souterraines, l’on comprend vite que Silverberg va devenir la bête noire des chronosquad. Giorgio Albertini fait donc tourner son intrigue autour de ce personnage haut en stature que Bloch et ses coéquipiers vont devoir affronter indirectement. Une fois encore, bien que plus complexe et moins cocasse dans son développement qu’antérieurement, cet épisode reste dans une fraîcheur très agréable et prend un échelon de plus dans sa consistance. Tout en alternant les différentes intrigues (liées à Silverberg, aux deux disparus, à Penn et sa relation étonnante avec Léonard de Vinci, les êtres géants, la partie secrète du docteur Korais…), on voyage allègrement à travers le temps, sans répit, tout en se demandant où tout ce mélange temporel va nous mener. Le plaisir de lecture reste de fait le même et nous fait espérer de prochaines péripéties toujours aussi surprenantes.

Gregory Panaccione se conforte dans son jeu pictural dynamique. D’un geste libéré plein de fougue et assurément moderne, l’artiste joue avec sa palette pour mettre en exergue une mise en images certes épurée mais suffisamment efficace pour porter le message de son scénariste. La colorisation semble-t-il directe qu’il réalise également est particulièrement réussie et offre un relief non négligeable à son ensemble.

Un deuxième tome entreprenant qui conforte l’intérêt de cette saga. Une incitation au voyage dans le temps tout azimut !

Par Phibes, le 5 mars 2017

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