CHRONOSQUAD
Poulet et cervelle de paon à la romaine

A peine sont-ils revenus de leur mission au Nicaragua en 1929 à la recherche de l’activiste Sylverberg, Bloch et sa supérieure Penn ont été, à la demande du bureau de la migration spatio-temporelle, envoyés dans la Rome impériale de la fin du III siècle. Là, ils se mettent à la recherche d’un émigré temporel, Pisagallo, qui organise à l’insu des autorités des expéditions illégales.

Pendant ce temps, la jeune Céleste et son compagnon d’aventures Djede tente de sortir de leurs mauvais pas en Amérique précolombienne. Pour cela, ils ont décidé de rejoindre l’Europe en se construisant un bateau et trouver un spatio-port qui pourrait leur permettre de retourner dans leurs temps respectifs.

Force est de constater que les agents du Chronosquads connaissent une crise sans précédent et que les résultats lamentables des enquêtes menées sur la disparition des deux jeunes chronotouristes et sur l’évasion de prisonniers du Dévonien, ne sont pas prêts de redorer le blason de leur institution gouvernementale. Qui plus est quand une organisation privée telle la J.T.L. a décidé, via des géants blancs, de prendre le pas sur cette dernière.

Par phibes, le 16 août 2017

Notre avis sur CHRONOSQUAD #3 – Poulet et cervelle de paon à la romaine

Sous le couvert d’un sous-titre pour le moins peu ragoutant, Giorgio Albertini nous livre la troisième partie de son aventure futuriste où le voyage dans le temps est devenu une formalité touristique lucrative qui a le privilège d’être encadrée par l’organisation officielle des Chronosquad. Malheureusement, cette dernière vit des heures difficiles depuis la disparition de deux jeunes touristes et l’enquête policière qui en a découlé va de rebondissement en rebondissement pour ne pas dire de mal en pis.

De fait, ce volumineux opus nous donne une fois encore l’occasion de suivre les différentes tranches de vie vécues par les protagonistes récurrents dans des temps différents. Sans trop savoir pour l’instant comment cette équipée inter-temporelle pourrait aboutir, on a toutefois l’impression que l’histoire commence avec ce tome à prendre corps et à faire émerger, dans cette entreprise nébuleuse, une dualité hors norme.

Bloch, entre autres, reste enthousiasmant à suivre, surtout au travers d’un relationnel avec Penn assez pimenté et dans un environnement perpétuellement animé. De fait, à la faveur d’une nouvelle escalade de rebondissements et d’un certain nombre de découvertes révélatrices subtilement enchevêtrées, l’intérêt de cette équipée dynamisante ne fléchit en aucune manière.

Côté dessins, Grégory Panaccione reste dans ses dispositions premières. Son trait est toujours aussi libéré (il nous donne même la sensation d’être plus qu’auparavant) et dévoile, sous une colorisation adroite, une énergie palpable. On sent que l’artiste prend plaisir à jouer avec ses personnages (en particulier avec Bloch qu’il plonge volontairement dans des situations parfois ubuesques), avec leurs expressions simplistes et très efficaces, et également avec les quelques messages publicitaires on ne peut plus saugrenus qu’il dépeint dans des pleines pages.

Un troisième volet qui attise la curiosité suscitée au départ et nous fait espérer le dernier volume qui devrait paraître en septembre prochain. On est déjà prêt !

Par Phibes, le 16 août 2017

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