CITE DE L'ARCHE (LA)
Ville Lumière

Dans un théâtre en ruine, à l’abri des regards de la police du grand Présideur et des censeurs des robots surveillants, une vieille femme raconte une histoire, une rumeur qui va prendre petit à petit consistance dans l’imaginaire populaire, jusqu’à devenir une légende, une promesse d’un avenir où les hommes et les femmes de la ville Lumière vivront ensemble, en harmonie.

Par olivier, le 3 mars 2010

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2 avis sur CITE DE L’ARCHE (LA) #1 – Ville Lumière

La ville Lumière est entourée de hauts murs, fermée, isolée, repliée sur elle-même. L’extérieur n’est plus qu’un très brumeux souvenir dans l’inconscient de ses habitants.
L’atmosphère oppressante de la cité où hommes et femmes vivent séparés, sans plus d’avenir que d’horizon est encore renforcée par le poids d’un gouvernement que l’on sent autocrate et liberticide.
Mais comme dans toute forme de totalitarisme ou d’oppression, survit une frange rebelle, des hommes et des femmes qui résistent, refusant la loi du Présideur. Ceux que l’on nomme les Infidèles habitent la ville Tombe, doublure souterraine de la ville Lumière.
Harcelant les soldats de la ville Lumière, ils cherchent par tous les moyens à déstabiliser, ralentir les projets du Présideur. Cataphiles par nécessité, ils attendent celui qui accomplira la légende, le passeur qui les ramènera tous à la lumière.
Curieuse légende qui porte leurs espoirs, car elle ressemble étrangement à la rumeur qui court dans la ville Lumière : celle d’un homme, différent. Il est dit qu’il a des pouvoirs, on l’appellera le passeur, il trouvera la voie qui mène à la porte de lumière qui ferme la cité légendaire : la cité de l’Arche.
Mais si les infidèles vivent dans l’espoir de ce moment, au-dessus, le despote, lui, fera tout pour que jamais cela n’arrive, car cela signifierait la perte de tout pouvoir.

Dans le grouillement de visages anonymes qui se pressent dans les rues de la ville Lumière émergent pourtant quelques figures, différentes, éveillées.
Anathaël, un jeune homme qui se démarque de la foule par sa sensibilité différente qui fait qu’il est prêt à se faire rouer de coups pour préserver un brin d’herbe. Dans une société où l’individualisme n’est pas de mise, il a des comportements que l’on pourrait qualifier d’asociaux, amoureux d’une jeune femme qu’il ne peut qu’apercevoir mais qu’il guette tous les jours, et élevant un furet.
Ohira, la vieille conteuse, à l’auditoire aussi restreint que furtif qui entretient cette légende du passeur, un homme qui aura des pouvoirs, un sauveur qui les guidera au-delà de la ville lumière.

Ville Lumière et ville Tombe, que s’est-il passé pour que l’humanité en vienne à vivre dans un tel univers post-apocalyptique, quelle faute a-t-elle commise pour que la réalité se borne désormais à vivre à l’intérieur des hauts murs?
C’est le grand Fléau, la conséquence de l’égoïsme de l’homme, l’épuisement des ressources, la nature qui se rebelle et détruit la civilisation, du moins est-ce ce qui reste de l’histoire dans la mémoire des anciens.
Le grand Fléau qui a peut-être aussi engendré ces créatures étranges, dégénérées, les Rampants qui surgissent à la tombée du jour et prennent possession de la ville. Malheur à ceux qui seraient encore dehors à ce moment..
Anticipation réaliste, fable écologique, vision très pessimiste de l’avenir de l’homme, ce premier tome met en place les personnages et le contexte dans lequel va se développer l’aventure, car l’espoir est là, latent mais réel. L’espoir de quelques uns en une autre vie.
Un scénario efficace, appuyé par un dessin ciselé, où l’architecture de la ville Lumière est extraordinairement précise. Elle est aussi splendide lorsqu’elle nous est montrée des toits que délabrée vue du sol où le réalisme de la vie rattrape les hommes.

Par Olivier, le 3 mars 2010

Ce premier album installe de décor et le contexte d’un récit d’anticipation qui s’annonce intéressant. Certes, nous avons déjà lu des histoires ressemblantes, où les populations vivent sous le joug d’une dictature qui régit tout de leur vie. Mais le style est efficace et nous suivons avec plaisir les aventures de ceux qui s’apprêtent à se révolter. Complots, espionnage, résistance… et amour sont les ingrédients d’un album très plaisant dont on a envie de connaître la suite d’autant que les dessins, eux aussi, sont réussis. De quoi plonger avec intérêt et facilité dans l’univers très XIXe de cet album.

Par Legoffe, le 29 mai 2010

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