CITES OBSCURES (LES)
La fièvre d´Urbicande

Eugen Robick, Urbatecte en disgrâce de la cité d´Urbicande,

étudie un étrange objet trouvé sur un chantier. Il s´agit d´un

cube qui grossit de façon surnaturelle, croissant

régulièrement et se multipliant en une structure géométrique

indestructible qui se fond dans les murs et les bâtiments, en

les traversant sans les endommager. Le destin d´Eugen se lie

alors à celui de la « structure » et évolue au rythme des

peurs et des croyances qui se créent autour de l´objet.

Progressivement la ville est envahie par la structure, et les

habitants découvrent une nouvelle vie en compagnie de cet

élément sur lequel ils circulent, se rencontrent et inventent

l´âme d´Urbicande.

Par TITO, le 1 janvier 2001

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2 avis sur CITES OBSCURES (LES) #2 – La fièvre d´Urbicande

Contrairement à l´habitude (parfois déroutante) de ces deux

auteurs, le scénario de cet ouvrage est très peu ésotérique,

malgré un élément central, la structure, totalement

irrationnel. Le chapitrage est très intelligemment pensé et

accompagne les phases de développement de la structure. Les

destins parallèles du cube et de l´urbatecte, et les réactions

des habitants face à un nouvel élément sont particulièrement

bien mis en reliefs. Je trouve certains passages légèrement

machistes notamment la vision de l´attitude des femmes vis à

vis des hommes de pouvoir, mais je ne pense pas que cela soit

délibéré… et le scénario a quand même 17 ans ! En revanche

j´aime beaucoup l´univers légèrement désuet, mélange entre un

new-york rêvé du début du siècle et certaines visions de

Kafka, notamment dans les structures gouvernementales

dépassées par un événement qu´elles n´avaient pas prévu. Et

comme d´habitude avec Schuiten et Peeters, les personnages

sont particulièrement attachants.

Les célèbres dessins géométriques sont parfaitement adaptés à

cette histoire et le tout forme un album très agréable, qui a

très peu vieilli.

Par TITO, le 31 décembre 2002

La fièvre d’Urbicande et la progression de ce cube mystérieux …

Je crois que c’est par cet opus que j’ai mis le premier orteil dans les cités obscures, puis évidemment, j’ai posé un autre orteil, et sans attendre, je me suis assis dans cet univers, car définitivement, j’avais accroché. Il est vrai que parfois les différents tomes des Cités Obscures peuvent dérouter par une architecture étrange, ou un univers qui nous parait bien loin du notre. Mais comme le souligne très justement Tito, tout cela est très bien pensé, que ce soit les courbes, les traits de l’architecture, que l’histoire proprement dite, avec son gouvernement, ses personnages et tout ce qui fait des Cités Obscures un monument incontournable.

Je n’irais pas aussi loin que Tito pour les mentions à Kafka, mais je dois dire que le dessin me rappelle fortement des esquisses de villes futuristes telles que les architectes du début du 20ème siècle les pensaient, avec toute cette symétrie que j’affectionne un peu, mais qui rend les ensembles architecturaux assez froids. Tout cela fait penser à des villes immenses dépourvues de vie, mais heureusement dans cet opus, seul les bâtiments donnent cette impression, et le cube grandissant change absolument toute la donne, apportant un élément perturbateur dans l’univers bien réglé de l’Urbatecte.

Bref, je le dis, je le répète, et je l’écris plusieurs fois, il vous faut cette série dans votre bibliothèque, c’est absolument incontournable.

Par Siam l'Archiviste, le 4 décembre 2003

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