CITES OBSCURES (LES)
La route d'Armilia

La route est longue jusqu’à Armilia, où des hommes attendent un message très important qui doit être délivré par Ferninand, neveu de Zacharius, un homme semble t-il important, puisqu’il a donné à Ferdinand la clé des ennuis de la cité d’Armilia. Et Ferdinand la connaît par coeur cette formule, enfin au début…
Pour se rendre à Armilia, le Zeppelin est tout indiqué, fleuron de la technologie et fier vehicule selon son commandant, aussi à l’air au dessus des villes, de la campagne, de l’océan et des montagnes… Et au fur à mesure que le Zeppelin se dirige vers sa destination, Ferdinand découvre les villes unes à unes, avec leurs caractéristiques, leurs exubérances…
Mais une nuit, il fait un rêve étrange, et dès le lendemain, pour s’assurer que c’est bien un rêve, il se rend dans l’intérieur de la coque, qui n’est pas entièrement vide comme son rêve lui suggérait, mais plutôt un entrecroisement de poutrelles se répétant sur une distance énorme… C’est là qu’il découvre Hella Jacobsen qui travaillait dans l’usine où sont confectionnés les toiles des dirigeables, et qui s’est laissé recouvrir dans des rouleaux de toile de rechange pour s’évader de sa vie morose… Le voyage promet décidément bien des surprises…

Par Siam l'Archiviste, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur CITES OBSCURES (LES) #4 – La route d’Armilia

Une fois n’est pas coutume, ici le récit n’est pas forcement très conventionnel, puisqu’il est sous la forme d’un journal de bord tenu par Ferdinand, et illustré de somptueuses images. Certes, cela peut décontenancer le lecteur lambda, mais après tout, on se rend compte que le plaisir est une nouvelle fois au rendez-vous. De plus, cela nous permet de découvrir une partie du vaste monde créé par Schuiten et Peeters, ce qui n’est pas une mince affaire tant il est fouillé. Ici nous entrevoyons des cités qui ne disposent pas encore de leur album, et cela montre bien que les auteurs ont vraiment reflechi un univers cohérent et précis. Le Cycle des Cités Obscures est donc un tout, mais chaque album pris au hasard donne envie de se procurer les autres, telle est la force (à mon avis) d’une série attrayante, parvenir à donner envie, sans obliger le lecteur à se procurer les autres tomes pour comprendre l’histoire. On peut très bien lire cette histoire indépendamment des autres, mais l’univers qui s’esquisse derrière les évocations du journal de Ferdinand nous donnent envie d’en apprendre plus sur les autres cités, et ainsi nous accroche sans difficulté.
Un tour de force admirable que de donner envie sans obliger. C’est à cela que je reconnais pour ma part une bonne série et des auteurs très doués. Et ici, si vous ne l’avez pas encore saisi, c’est le cas, l’histoire est captivante, les dessins sont somptueux, et cet album dégage un charme qui ne m’est pas indifférent. Certes c’est quelque peu différent de ce qu’on a l’habitude de voir dans les étals des librairies, mais tant mieux. Schuiten et Peeters, c’est bon, mangez-en sans plus tarder !!!

Par Siam l'Archiviste, le 4 décembre 2003

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