CITES OBSCURES (LES)
La frontière Invisible - Tome 2

Suite & Fin de La Frontière Invisible, dont le 1er tome est paru il y a déjà pas mal de temps, deux ans en fait.
Roland De Cremer revient au Centre de Cartographie, après avoir passé trois semaines de congé chez ses parents, qui semblent bien décidés à le caser avec une jeune fille de bonne famille. Mais Roland n’a d’yeux que pour Shkodrã, la jeune fille qui travaillait jadis au club, l’endroit où les employés du centre se « détendaient ». Mais beaucoup de choses ont changés depuis l’arrivée de Djunov et de ses machines prétendument plus précises dans l’établissement des cartes. Ce n’est pas les seuls changements qui attendent Roland à son retour. Monsieur Paul est parti lui aussi, et Roland est nommé à la tête du service, ce qui semble un peu le bousculer de prime abord.
Tout va de mal en pis et comme si cela ne suffisait pas, Roland semble persuadé que la tache de naissance de Shkodrã à un rapport direct avec la frontière à laquelle le maréchal semble tant tenir…
Cette histoire est bien obscure…

Par Siam l'Archiviste, le 1 janvier 2001

2 avis sur CITES OBSCURES (LES) #9 – La frontière Invisible – Tome 2

Ce deuxieme tome commence plus rapidement que le précédent, peut-être trop rapidement justement ! En effet, Peeters passe assez vite à un style plus contemplatif, des décors encore et encore qui permettent à Schuitten de vraiment exploser à chaque planche, c’est magnifique… Qu’importe donc, si le récit devient pretexte, alors qu’il aurait très largement pu reprendre la flamme du premier opus !
Cet album se lit donc très vite et la fin laisse plutôt sceptique… Je me suis dit : « Tout ça pour ça… « 
Alors, certes, ce deuxieme tome est néanmoins un excellent album au regard de la production BD général, mais vis à vis de l’univers des « Cités Obscures » il fait un peu palichon, ça manque de ce désœuvrement, cette perte qui parfois je ressents dans les autres récits !!!

Lisez quand même ce cycle exceptionnel 😉

Par FredGri, le 22 mai 2004

Obscure… c’est bien le mot… Car ce deuxième tome de La Frontière Invisible n’est pas le meilleur de la série des Cités Obscures, voir peut-être le plus décevant de la série, scenaristiquement parlant. Mais attention, je ne dis pas que c’est un mauvais album, juste que c’est le moins bon de la série à mes yeux, nuance subtile. Il reste que l’intrigue s’inscrit néanmoins assez bien dans toute la lignée des Cités Obscures, même si on sort un peu des constructions classiques avec un album par cité.
Le précédent tome et celui-ci sont un peu l’exception qui confirme la règle des cités. D’une, l’histoire est plus orientée dans une perception globale des cités et des positionnements de chacune, et de deux, c’est la seule histoire qui soit scindée en deux tomes. Même pour l’enfant penchée, qui me semble être le volume le plus dense, cela ne c’était pas produit. Bref, un album qui se distingue facilement de ses congénères de la même série. Mais qu’importe en réalité, car si le scénario me déçoit un petit peu, je dois bien avouer que j’étais tout frétillant de me procurer cet opus, impatient de connaître le dénouement de l’histoire, ce qui est bien compréhensible j’espère ;o) Et je n’ai pas tellement boudé mon plaisir longtemps, car la technique graphique de Schuiten est toujours au rendez vous. C’est très soigné, très beau, même si c’est un peu figé dans les attitudes parfois. Le lieu de l’aventure ne se prête guère aux habituelles démonstrations de techniques dans l’architecture, que nous sert si bien le dessinateur dans ses précédents albums, mais ce n’est pas très grave à vrai dire, un peu de changement ne fait de mal à personne, et il faut bien avouer qu’il y a quelques éléments de ci de là qui permettent au dessinateur de nous montrer qu’il n’a rien perdu de sa maîtrise de la perspective, bien au contraire.
En résumé, et avant de me faire accuser de rédiger un plaidoyer plutôt qu’une simple critique, je dirais tout simplement que cet album est peut-être un peu en deça de mes attentes, mais que cela reste une bonne bande dessinée tout de même. Il y a un scénario cohérent (pour qui est habitué aux méandres habituels de Peeters) et un graphisme vraiment très beau. Je ne dirais qu’une chose, même si ce n’est pas le meilleur des Cités Obscures, cet album mérite tout de même sa place dans le cycle, et dans votre bibliothèque.

Par Siam l'Archiviste, le 11 mai 2004

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