CIXI DE TROY
Récit complet

Parue initialement sous la forme de trois épisodes édités entre 2009 et 2011 et éditée pour la première fois en intégrale en 2014, cette aventure se voit donc faire l’objet d’un nouveau passage sur les étals des libraires de France et de Navarre. Elle redonne donc l’occasion à l’un des personnages forts de la saga Lanfeust de Troy, Cixi pour la citer, de la retrouver dans une équipée troyenne spécialement conçue pour elle.

Ces péripéties ont le privilège de conter le retour prématuré de Cixi en la cité d’Eckmül juste après sa contrariété au Darshan pour assister à son intronisation auprès de Thanos, maléfique gestionnaire de la cité. Elles se veulent dans une continuité scénaristique qui ne dépareille pas de la série-mère et qui assure le lien entre les tomes 5 et 6 de la saga mère. En cela, Christophe Arleston use des ressorts humoristiques dont il a le secret et qui suscitent dans cette aventure conjuguée au féminin, quelques coquineries, des dialogues bien croustillants et des scènes aux accents de fantasy. Our compléter celle-ci, il n’hésite pas à user de personnages que l’on a déjà croisé précédemment comme Thanos ou le Marquis de Barbullio.

On découvre le personnage le plus sexy de Troy au cœur de l’action, tantôt en lien avec une bande de pirates féministes, tantôt sous l’emprise d’un despote détestable, Thanos, dont les malfaisances vont pousser la jeune femme à agir dans l’ombre et quérir une certaine justice. Cette épopée en trois volets est surtout l’opportunité de donner un peu plus de charisme à celle-ci, réduite depuis le début à aguicher Lanfeust. La lecture reste de fait bien divertissante et permet, grâce à ses quelques cent quarante planches de passe un bon petit moment.

Cette saga cixiyenne se voit croquée par Olivier Vatine et Adrien Floch qui se sont donc mis en quête de marcher sur les traces du dessinateur patenté de la série principale, Tarquin. A cet égard, les artistes s’en sortent particulièrement bien et grâce à leur talent reconnu par ailleurs, assurent un joli travail qui se veut conforme à l’univers de Troy. Sans pour autant rentrer dans un détail époustouflant, ils parviennent à bien gérer les formes de leurs personnages féminins et à travailler remarquablement leurs gesticulations.

Une réédition de l’intégralité des aventures de Cixi à Eckmül à réserver à ceux qui n’ont pas eu l’occasion de lire la trilogie d’origine et qui découvrent l’univers fantasy dont elle dépend.

Par Phibes, le 30 juillet 2024