CLARK KENT, SUPERMAN
Unité

Après la mini série Man of Steel ou il établissait sommairement les bases de sa reprise en main de Superman, Brian Bendis se retrouve logiquement aux commandes de la série éponyme qui démarre là ou la mini-série s’était arrêtée !
On retrouve donc Clark qui doit gérer son quotidien sans sa femme et son fils, ce qui l’amène à se remettre en question, réfléchir à sa vie, ses objectif et l’image qu’il donne de lui même ! On reconnait bien là l’écriture de Bendis qui coupe les cheveux en quatre, mais qui pousse son personnage vers ses limites. C’est malgré tout intéressant, même si ce déplacement dans la Zone Fantôme apparait bien plus comme un prétexte que comme un gros évènement qui aurait pu canaliser tout l’univers DC. Il n’est pas ici question de chambouler le DCverse, mais de confronter Clark à ses devoirs, à ses décisions.

Néanmoins, l’intrigue d’une part n’avance pas des masses, ou par petits à coups, mais en plus elle tourne rapidement en boucle, sans grand intérêt ! C’est un peu dommage. On sent que Bendis fait ici un boulot de commande sans trop d’audace, signant en parallèle une flopée de titres dans son label Jinxworld !!!

En contre partie, Ivan Reis nous offre une prestation de toute beauté, avec des planches qui explosent littéralement. Pas mal de fausses splash pages, de l’espace pour qu’il puisse pleinement laisser s’exprimer son sens du sensationnalisme (notamment le dernier épisode !!)
C’est très beau et très impressionnant !
Il est très clairement celui qui tire le mieux son épingle du jeu et on a hâte de lire les prochains épisodes !

Mais ne boudons pas notre plaisir. Cela reste du Superman très agréable à lire, sans éclat scénaristique certes, mais ça se laisse très bien lire !

Par FredGri, le 19 avril 2019