CLUES
Cicatrices

Rien ne va plus entre l’inspecteur Nathanaël Hawkins et son assistante Emily Arderen. En effet, le limier de Scotland Yard semble vouloir étonnamment réfréner l’avancée de l’enquête sur les activités meurtrières du gang des Red Arrows et qui pourrait aider la jeune fille à comprendre le décès de sa mère Mylena. Quel est ce lourd secret dont est porteur le policier et qui paraît lié au passé d’Emily ? Pourquoi celui-ci ne peut arriver à lui avouer ce mystère qui l’étreint et qui envenime inexorablement leurs relations ? Tant de questions auxquelles Henry Feldman, le médecin-légiste qui collabore avec Hawkins, connaît les réponses. Il est donc temps, pour ce dernier, de faire table rase et de dévoiler les arcanes d’une rencontre qui laissa bien de cicatrices.

 

Par phibes, le 27 août 2012

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Notre avis sur CLUES #3 – Cicatrices

Mara, auteure polyvalente travaillant aussi bien au scénario qu’au dessin, revient en ce mois de septembre pour livrer la suite de ses péripéties policières ayant pour base le Londres de la fin du 19ème.

Alors que l’aventure se terminait précédemment sur une note plutôt tragique, celle-ci continue, non pas pour dévoiler les retombées "explosives" du complot ourdi par les Red Arrows et le ténébreux Lord Wellington, mais pour exposer au grand jour un pan du passé énigmatique de l’un des principaux personnages de la saga, l’inspecteur Hawkins.

De fait, Mara imprime à son histoire une sorte d’arrêt en prenant le parti, cette fois-ci, de narrer via le médecin Feldman une rencontre qui va bouleverser la destinée du policier. L’intrigue ainsi contée sort favorablement de sa linéarité et du contexte relationnel houleux entre Hawkins et Emily. Sans cette dernière, on y découvre avec un incontestable intérêt les durs débuts du limier au sein d’un environnement peu agréable, son immersion progressive dans un quartier défavorisé, ses propensions à œuvrer dans une certaine modernité et avec audace… Enfin, on y trouve les prémices d’un drame issu d’une manipulation qui va laisser de vilaines cicatrices. A cet égard, bien que l’on pressente quelque part la finalité de cette introspection dans le passé, on reste évidemment accroché aux basques des protagonistes et aux émotions qu’ils ne manqueront pas de susciter.

Au niveau du graphisme, Mara démontre la toute puissance de son art. Le dessin est délié, généreusement charismatique, plein de vie et remarquablement évocateur de par son environnement historique. Il suffit, pour s’en convaincre, de regarder le superbe carnet de croquis annexé à l’histoire. Ses personnages possèdent une bonne expressivité, dégageant une bonhomie parfois grave qui sied parfaitement aux péripéties.

Un troisième épisode remarquable d’une série désormais phare chez Akileos, qui se focalise sur l’inspecteur Hawkins et son lourd secret.

 

Par Phibes, le 27 août 2012

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