CODE
Numéros 1 à 3

Trois récits indépendants les uns des autres.
Code 1: Dans un monde incertain, un groupe de survivalistes investit une péniche. Mais une des enfants n’a pas envie de vivre comme ça, elle s’enfuit…
Code 2: Alors que la technologie est partout présente, dans les jeux, les supermarchés, les lycées, survient soudain une panne générale qui immobilise tout ce qui a trait justement à cette technologie…
Code 3: De plus en plus, la nature perd du terrain, les guêpes sont dorénavant considérés comme des nuisible, sans importance. Toutefois, il reste encore des personnes pour les respecter, pour vouloir les sauvegarder…

Par fredgri, le 4 octobre 2016

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Notre avis sur CODE #1 à 3 – Numéros 1 à 3

Après Nu Sacha Goerg revient aux fanzines avec ce "Code" en trois numéros qu’il co-réalise avec Johan Massez aux scénarios.

Pour l’instant, pas de suite annoncée, juste l’envie de collaborer autour d’un thème fort, face au monde moderne est-il encore possible de rester en contact avec la nature ?
On le devine très vite, ces trois épisodes sont là pour faire réfléchir, sans pour autant assener un discours revendicateur.
Les auteurs développent alors trois idées.

La première nous montre les derniers soubresauts d’un groupe de survivalistes qui tente de se préserver, en vain, de ce monde moderne qui leur fait peur, dans lequel ils n’ont pas envie de voir grandir leurs enfants. Est-il nécessaire ainsi, de se couper du reste ? Est-il possible de s’isoler complètement des tentations extérieures ? Ce récit court ne développe pas davantage le positionnement du groupe, il ne fait qu’opposer les adultes aux enfants, le moderne à l’ancien, la technologie à la nature. Néanmoins, on comprend très bien les enjeux et le propos général.
L’écriture est minimaliste, très bien accompagné par le dessin de Sacha Goerg qui ne fait pas dans les fioritures !

Même constat avec la troisième idée qui décrit un monde ou soudain un énorme bug neutralise toute trace de technologie… On part donc sur le même concept que Ravage de Barjavel, par exemple, mais cette fois en plus passif. Les gens se rendent juste compte de la situation, ne paniquent pas plus que ça, comme si finalement… pourquoi pas… Malgré tout, l’idée reste intéressante, car elle présente un monde rendu dépendant de tout un tas d’outils informatiques qui ne s’est pas préparé à s’en passer ! Est-ce là aussi la solution ? Faudrait-il forcer les choses pour simplement apprendre à s’arrêter et s’allonger pour en profiter, calmement ?

La dernière idée est encore plus simple. Les guêpes, symbole d’une nature qui nous entoure, sont désormais considérés comme des nuisibles. L’une des dernières représentantes réussit à s’échapper d’un laboratoire pour aller virevolter dans un parc. Elle est récupérée par une petite fille qui veut la préserver, mais sa mère n’est pas du même avis… Le propos est particulièrement limpide, mais encore une fois, de par le format très court, l’idée est traité avec beaucoup de minimalisme. Cependant, à nouveau, elle amène des réflexions intéressantes sur la société moderne qui s’aseptise de plus en plus, soi disant pour se préserver de l’agression ambiante !

Cela mériterait d’être davantage développé au travers d’autres mini-récits qui pourraient permettre aux auteurs de pousser encore plus leur concept. Toujours est-il que cette lecture est des plus enrichissantes, elle peut ensuite amener des petits débats très pertinents !

Croisons donc les doigts !

En attendant, on peut commander les trois numéros sur le site de Sacha Goerg pour seulement 5 € ! Pourquoi hésiter encore ?

Par FredGri, le 4 octobre 2016

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