COLBY
Le soleil est mort deux fois

A New York, l’agence "Blue Sky" dirigée par Phil Colby et ses deux associés n’a malheureusement pas la renommée de la "Nat Pinkerton". Cependant, contre toute attente, se présentent à leur porte un ancien militaire japonais suivi d’un avocat réputé, qui leur proposent d’enquêter sur la disparition d’un individu se nommant Sun, libéré d’un camp de détention américain.
Intrigué par la mission proposée fort bien rémunérée, Colby monte un scénario d’enquête en retraçant le parcours qu’aurait dû effectuer le disparu.
Au fil de l’enquête, il apparaît que la disparition de l’interné soit bénéfique pour bon nombre d’individus menaçants, dont le point central serait son ancien domicile.
Grâce à de multiples appuis et à la bonne volonté de certains, Colby et ses amis vont faire la lumière sur une affaire bien sinistre.

Par phibes, le 1 janvier 2001

Notre avis sur COLBY #2 – Le soleil est mort deux fois

Nous retrouvons nos anciens pilotes de l’U.S. Air Force reconvertis après guerre dans les enquêtes en tout genre. Patrons d’une agence répondant au nom de "Blue Sky" en souvenir de leur ancienne forteresse volante qu’ils pilotaient ensemble, ils vivotent en attendant que la bonne fortune frappe à leur porte.

L’enquête dont il est question permet un changement radical de décors. Nous sommes loin du bourg isolé des rocheuses et entamons une intrigue au cœur des quartiers surpeuplés de New York des années 1945/1950. Curieusement et au grand dam de Warsow, le travail se présente en la personne d’un ancien officier militaire japonais.

Se servant d’un fonds historique réel, tels que la déportation aux Etats-Unis de résidents japonais dans des camps lors de la 2ème guerre mondiale, Greg nous dresse sur près de soixante pages une aventure policière remarquable et active non dénuée d’humour (surtout dans sa première partie). Parmi tant d’autres, la réaction des détectives face à leur client de surcroît nippon est tout simplement hilarante.
Les dialogues sont des plus fournis et alimentent copieusement les vignettes dans lesquelles évoluent des personnages aux ambitions les plus diverses. Du restaurateur bien sympathique à l’avocat véreux, tout un éventail d’individus se croise pour notre plus grand plaisir.

Michel Blanc-Dumont prend possession de son personnage principal (à la "Humphrey Bogart") et de ses acolytes en leur attribuant des mimiques bien caractérisées non figées. Idem pour les "méchants" qui ont la gueule de l’emploi. Les décors urbains sont grandioses et restituent admirablement l’atmosphère du New York post-conflit mondial.

Le soleil est mort deux fois est pour ma part un très bon policier qui peut être lu indépendamment des deux autres albums sortis dans cette série.

Par Phibes, le 23 juillet 2007

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