COMBAT ORDINAIRE (LE)
Les Quantités Négligeables
Georges s’est installé avec Emilie. Ils sont … heureux.. ! Enfin surtout lui, l’ours, bien ancré dans son univers qu’il n’a pas modifié d’un iota pour accueillir sa belle.
Durant un week end, le couple quitte ce nid et rend visite aux parents de Georges. Là il apprend alors que son père est atteint de la maladie d’Alzeimer. Le choc est intense, la terre s’arrête brutalement de tourner, le désespoir le prend et ni les amphets, l’extasy, ou le shit qu’il prend, ne parviendront à lui faire oublier l’épée de Damoclès au dessus de la mémoire de son père.
Seules peut-être, ses photos pourraient l’aider à conserver des souvenirs.. celles qui ont été faites et celles qui vont être exposées… dans une galerie d’artiste. Photographe de métier, il a l’habitude d’attraper la vie et de la figer. Ses clichés sont une mémoire plus fiable peut-être !
Entre tous ces combats contre le temps, la lassitude, l’ennui, l’indifférence, Georges est confronté aux siens.
Par MARIE, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
2205055895
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3 avis sur COMBAT ORDINAIRE (LE) #2 – Les Quantités Négligeables
Pfouh….j’en suis encore scotché…Larcenet m’impressionne…ce tome 2 est meilleur que le 1er…c’est beau, humain, touchant….mince, j’en suis encore sous le charme et je m’en suis pas remis…
Un vrai chef d’oeuvre que je conseille à tout le monde….
Par BERTHOLD, le 4 mai 2004
Cette année 2004 consacre définitivement Manu Larcenet dans son art et lui octroie un prix à Angoulême, un Prix de la bd du mois par RTL pour « La ligne de front » et lui accorde cette chance de savoir raconter encore.
Le combat Ordinaire tome 2 est encore plus fort du point de vue émotionnel que le tome 1. Sa façon de raconter est très sensitive.. je trouve. Il parle de la vie avec beaucoup de pudeur mais en même temps il dévoile les efforts que les uns et les autres peuvent ou doivent faire pour avancer ou s’installer plus agréablement dans la vie.
Il aime mettre en danger son personnage en montrant ses qualités mais aussi ses défauts. Ses défauts sont d’autant plus perceptibles d’ailleurs qu’ils sont décrits au travers des réactions de ses proches. En voyant la douleur, la tristesse, l’inquiétude causées par son comportement sur eux, on mesure davantage encore les ravages affectifs, les blocages que tout ça entraîne.
Le Héros de Larcenet est un homme sensible, émotif et intelligent. Il écoute, il observe et apprend.
Il évolue aussi, il change et s’ouvre lentement mais sûrement aux autres. C’est sûrement très difficile et c’est ce qui explique sans doute la lenteur de ses pas en avant. Il marche parfois même à reculons et cherche à se réfugier derrière un filtre anti réalité grâce aux drogues quelles qu’elles soient mais qui n’ont pour effet que de le rendre malade encore plus !
Quelques passages sont vraiment durs pour le lecteur, en tous cas pour ceux qui sont actuellement en reconstruction, en difficulté affective ou tout simplement d’une grande sensibilité. Par exemple, Georges reçoit une photo de lui, petit avec son frère. Cette photo est envoyée par son père qui est donc atteint de la maladie d’Alzeimer et derrière la photo est écrit cette phrase qui m’a valut des larmes : « Avant d’oublier, je voulais vous dire que je ne vous oublie pas. Papa. ».. Gloups… Réellement ce passage restera gravé dans ma mémoire..
Toute la force de l’album réside dans des entrechocs continus entre l’espoir et le désespoir, la beauté et la noirceur, entre la mémoire et l’oubli. Tout n’est que conflit et rapport de force entre la vie et la mort mais attention, il faut savoir qui vit et qui meurt et donc de qui fait-on son deuil ? Il faut savoir de qui prendre soin, au bon moment… ne pas oublier qu’il faut parfois s’oublier un peu.
Le combat ordinaire est une bande dessinée très humaine qui décrit les réflexions profondes que l’on peut avoir. Cette bande dessinée est très touchante car elle parle évidemment à plein de lecteurs qui peuvent s’identifier. Elle est palpable et c’est sans doute pour cela qu’elle fait encore plus mal.
L’être humain décrit de cette façon est très fragile, vulnérable et il est absolument nécessaire de lui accorder de l’indulgence et de la confiance. Il est absolument nécessaire de respecter la différence et les divergences.
Voilà, vous êtes prévenus, c’est beau, puissant, poignant, lucide ! Cet album est une histoire somme toute banale, finalement… mais elle accroche parce qu’elle nous décrit , parce qu’elle décrit nos amis, nos parents, bref, elle est un miroir ou une gifle (c’est selon ! ) qui mérite d’être lue avec humilité. Dans tous les cas, préparez vos mouchoirs… incontournable !
Par MARIE, le 2 mai 2004
Comment dire… Larcenet remet ça avec ce deuxième tome… Un deuxième electrochoc pour le pauvre amateur de Bd que je suis, mais cela fait tellement du bien de voir un auteur qui réalise à lui seul une Bd tellement humaine.
Sa façon de traiter les différents problèmes de la vie et surtout sa façon de la mettre en scène d’une façon aussi naturelle que si l’album était autobiographique me touche au plus au point et comme de coutume, les larmes ont coulé notamment sur certains passages forts, ce qui me fait pensé au caractère vraiment adulte de cette Bd.
J’attends désormais un hypothétique troisième tome car des Bds comme ça, c’est tellement rare…
Par Matt, le 28 avril 2005