COMBAT ORDINAIRE (LE)
Ce qui est précieux
Un élément imprévu est arrivé dans la vie de Marco. Oh bien sûr, son père lui avait avoué qu’il était gravement malade. Une de ces maladies qui, malgré le temps qui passe et les progrès de la science, ne se guérissent pas… Mais il ne voulait pas le perdre aussi vite. Il n’avait jamais imaginé que son père puisse anticiper sur la mort et ainsi mettre un terme à son existence.
Marco va se rendre compte à ce moment qu’ au delà du père, il ne connaissait pas l’homme. C’est peut être cette question qui va lui permettre de surmonter l’épreuve du deuil que sa mère, mais surtout son frère ont du mal à accepter.
Obsédé par une quête de réponses et agacé par l’envie d’Emilie d’avoir des enfants, Marco trouvera t-il la force d’envisager sereinement son avenir ?
Par Matt, le 1 janvier 2001
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
220505791X
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5 avis sur COMBAT ORDINAIRE (LE) #3 – Ce qui est précieux
En général on dit que ce qui est rare est précieux. Pourtant, il n’est pas plus répandu au monde que les liens filiaux et les sentiments d’amour (enfin presque toujours !)
Devant cette évidence, on ne peut que se prendre par la main et se dire que forcément la vie est belle puisqu’elle nous inonde d’émotions enrichissantes. Oui, mais voilà… les choses les plus simples sont souvent les plus proches et elles ont un pouvoir insensé de nous diriger, de nous influencer et de nous faire souffrir aussi.
C’est dans une ambiance de rencontre entre la vie et la mort, de rencontre entre le passé figé sur des épreuves photographiques notamment et le futur que se pose l’interrogation du héros de Manu Larcenet. Il arrive à un moment de sa vie où il est absolument nécessaire pour lui de donner un sens à sa vie , d’identifier son entourage, de se rencontrer lui même, en tant qu’homme avant même d’être un mari, un frère, un fils voire un père.
Il y a va de son équilibre.
La philosophie de ce récit se prête à tous. On peut s’identifier, y retrouver un objet, une scène, un parent, un environnement, sans doute est-ce encore le meilleur moyen de comprendre le titre.
Une histoire comme « Le combat ordinaire » donne envie d’en parler encore et encore, de s’approprier récit et personnages et de se targuer d’Être, plutôt que de ne pas Être et là n’est plus la question. Non, la nouvelle serait : Donner la vie, la faire cesser … telle est la question ?
A moins qu’il ne faille tout simplement pas y penser et ne vivre que les moments pour ce qu’ils sont en en étant fiers quoiqu’il se passe. Voici probablement une des répliques parmi les plus humaines et les plus tolérantes de ce que j’ai pu lire en bande dessinée :
« Le fait qu’il ait choisi de mourir les terrifie… c’est comme si c’était honteux, (…) Je dois être la seule à être encore fière de lui… »
Merci Manu de savoir si bien dire la fierté que l’on peut avoir de son père.
Evidemment, indispensable, inoubliable, à lire et à relire…
Par MARIE, le 20 mars 2006
Le combat ordinaire… Un titre d’une banalité affligeante pour certains, mais aussi pour d’autres le synonyme d’une bd de qualité, dont la sortie d’un nouveau tome est guettée par beaucoup. Cette fois-ci encore, pour ma part, j’étais au rendez-vous.
Pour cet album, exceptionnellement deux versions disponibles : Celle avec DVD que je vous présente ici, et la normale.
Je conseillerais de lire la bd et ensuite de regarder le DVD, c’est un ordre plus logique. Autant regarder le résultat puis s’intéresser à la réalisation. (ce que vous faite la plupart du temps finalement…)
Commençons par le commencement : la couverture.
Déclinée en deux versions, mon coup de cœur revient à celle exposée ici tellement le symbole qu’elle arbore est fort. Marco brûle ici les affaires de son père, la côté matériel et donc superficiel de sa vie. Seuls resteront comme le souhaite sa mère, les souvenirs des bons et des mauvais moments.
En regardant bien ce 3ème tome, et en ayant la curiosité de poser à côté le tome 1, on remarque l’évolution fulgurante du trait de Larcenet. Plus sûr, moins d’hésitations, des visages plus expressifs correspondant bien à la situation présente.
Au point de vue de l’histoire, je trouve ce tome euh comment dire… beaucoup plus désinvolte que le tome 2. Je m’explique : Le suspense allait crescendo dans le tome 2, la mort du père de Marco était le point culminant d’une accumulation de tensions sans cesse palpable, grandissante (comme le prouve le nombre incessant de ses crises d’ailleurs).
Ici, malgré le thème du deuil, Larcenet glisse des scènes qui dédramatisent immédiatement le moment pénible que vivent Marco et son entourage. Je veux parler du passage du plongeon, du passage de la clinique ou encore des passages avec le nouveau psy…
Et puis n’oublions pas le thème principal, celui qui donne son titre à l’album, « ce qui est précieux ». C’est à dire les choses auxquelles nous ne faisons presque jamais attention, des choses bénignes à propos desquelles nous ne nous étonnons plus finalement. C’est ce que (re)découvre Marco suite à la mort de son père, et à la découverte de son petit carnet.
Larcenet nous pousse à une remise en question : Si nous étions plus réceptifs à de petites choses, de petits plaisirs comme observer un paysage pendant quelques instants, ressentirions nous une sensation de plénitude journalière ? Je veux dire… Et si ouvrir les yeux sur des choses anodines nous permettait de vivre plus heureux tout simplement ?
Pour la partie DVD, ce fut pour moi un vrai choc. Beaucoup d’entre vous, comme moi, soit ne connaissent pas du tout Manu Larcenet, soit le connaissent grâce à son blog. Je suis de ceux là, et j’avoue volontiers que mon opinion sur le personnage était assez négative, du fait de ses réactions parfois exagérées sur certains thèmes, de ses critiques acerbes sur tout et n’importe quoi, il me faisait l’impression d’un homme acerbe, amer, n’aimant rien, un peu à la manière d’un Schtroumpf grognon vous voyiez ?
Et bien ce DVD change radicalement ma vision du personnage !
L’on y découvre un auteur (prétendant au passage que faire de la bd n’était pas un métier….) partant en expédition afin de faire des repérages photos afin de visualiser son histoire et aussi histoire de perfectionner ses dessins, un homme aux idées simples, peut-être plus investit encore dans ce tome que dans les deux premiers du fait d’une autobiographie certaine vis à vis de son propre père, mais aussi un déconneur né !
Bref, je ne regrette pas cet achat légèrement plus onéreux qu’une bd classique car j’ai eu le loisir de lire une excellente bd dans la continuité des tomes précédents, mais aussi de découvrir un auteur sous un autre jour, et de m’en faire une meilleure opinion. (Reste évidemment à le rencontrer pour se faire une idée plus affûtée !)
Par Matt, le 15 mars 2006
Un ciel bleu, la mer, l’album commence chez les parents de Marco, ou plutôt chez la mère de Marco, son père s’étant suicidé à la fin du second album. Marco y range les affaires du défunt, son épouse ne voulant garder que les souvenirs que contient sa mémoire. Emilie tant qu’elle le peut essaie de le soutenir dans cette épreuve difficile. Mais son désir grandissant de maternité sera le deuxième dilemme auquel devra faire face Marco.
C’est donc le thème de la vie et la mort qui sera abordé dans Ce qui est précieux. Comme toujours, Larcenet aborde son histoire avec une infinie sensibilité, dévoilant peu à peu ses personnages avec pudeur. Son grand talent restera de pouvoir faire ressentir une quantité impressionnante de sentiments en quelques coups de crayon et qui fera la force du Combat ordinaire.
Au dessin, Larcenet adopte un trait parfois plus réaliste, ses planches nocturnes sont ainsi étonnantes d’intensité, à l’instar de la couverture présentée. Pour les couleurs, son frère adopte une palette toujours aussi juste.
Album Magnifique, puissant, intense, bouleversant, les qualificatifs ne manqueront pas pour la série qui reste probablement la plus marquante de ce siècle. A noter que vous trouverez en librairie une version simple et une autre collector.
Par Pilier, le 17 mai 2006
Enfin, voici le 3éme tome du "Combat Ordinaire".
C’est comme retrouver un vieux copain avec ses problêmes et ses joies.
Ce tome est moins philosophique que les précédents, plus noir, mais c’est bon de retrouver Marco.
Le dessin est toujours aussi approximatif, mais toujours aussi expressif.
Même si ce tome est inférieur aux précédents, il reste trés bon.
Merci beaucoup Manu Larcenet.
Par Asmodean, le 19 mars 2006
Je viens de relire la série complète, et le tome 3 ne déroge pas, c’est encore une grande claque. Le dessin s’efface derrière la force du récit, et fonctionne comme une piqûre de rappel : ne surtout pas négliger les petites choses de la vie, ce sont elles qui façonnent notre existence et nous permettent de poursuivre notre route.
De la grande bande dessinée, merci MONSIEUR Larcenet.
Par loic B, le 21 mars 2006