COMMIS VOYAGEUR (LE)
Tome 1

Ce tome est composé de deux chapitres.
Dans le premier, Abraham Matchcard, en 1997, raconte l’histoire de sa famille, et de son entreprise en faillite « Clyde Fans », fabrique de ventilateur. Comment son père a fondé l’entreprise, comment elle a prospéré puis périclité, comment il est devenu représentant, comment son frère passait sa vie.
Dans le deuxième, on retrouve Simon, le frère d’Abraham, en 1957, au Canada, chargé de trouver de nouveaux clients pour « Clyde Fans ».

Par Gdseb, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur COMMIS VOYAGEUR (LE) #1 – Tome 1

Seth signe ici un premier tome avec deux histoire très contrastées à la fois dans le style et dans le thème.
Dans le premier chapitre, on est submergé par le flot incessant de paroles de « Abe ». Tout en vacant à des occupations fort banales, il ne cesse pas un instant son long monologue.
Dans le second, par contre, peu de paroles. Quelques dialogues anodins et limités.
Mais ce qui compte, c’est que dans l’un comme dans l’autre, on est littéralement happé par le récit. On tourne les pages frénétiquement, porté par la parole dans l’un, par les actions de Simon dans l’autre.
Seth pose parfaitement ces deux personnages, et on comprend vite que tout sépare les deux frères. Abe est Simon, chacun à leur manière, semble souffrir d’une solitude infinie. Les décors, composés souvent d’immeubles qui écrasent un peu plus les êtres, font un peu plus ressortir ce sentiment. Ce qui fait que l’on sent, voire ressent, las angoisses et les névroses de chacun.
Le trait quant à lui est très sobre, dans une subtile bichromie de gris et de bleu. Le tout ressemble à un exercice de style, mais l’émotion et l’ironie percent malgré tout le récit.
L’histoire est simple, presque banale : c’est ce qui en fait toute la beauté.

Par Gdseb, le 22 septembre 2003

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