Common Grounds
(Common Grounds 1 à 6)
Le principe est simple, le "Common Grounds" est un bar qui vend des donuts, mais surtout qui est un lieu d’échange, ou chacun fait une pause, vient boire un café, manger un morceau et discuter… Mais la grande particularité de ces endroits c’est qu’il permet à la communauté des super héros et des super vilains de s’arrêter de se battre pour papoter…
Par fredgri, le 20 août 2012
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9781582408415
Notre avis sur Common Grounds
Tout le projet "Common Grounds" tient sur un concept simple, ouvrir sur des petites séquences de dialogue entre personnages de comics, entrer derrière les décors, derrière les façades, créer des dialogues entre vieux adversaires pour proposer des scènes assez décalées mais qui peuvent donner lieu à des échanges bourrés d’émotions, de nostalgie aussi.
Et globalement ça fonctionne quand même très bien. Même si c’est assez inégal, qu’il y a des très bons moments comme d’autres complètement oubliables, c’est un peu la grande fragilité de ce genre de projet.
Ensuite, ce qui m’a particulièrement interpelé c’est le fond du concept. Je veux dire que oui c’est intéressant de voir un super héros discuter avec son ennemi, pendant que tout deux coulent un bronze, ou bien de suivre les souvenirs de deux vétérans, c’est juste qu’à la longue on comprend d’une part que ces personnages ne seront pas réutilisés, qu’ils n’existent que pour ces brèves apparitions, donc on ne peut pas créer d’empathie avec eux, on ne peut que les voir passer et c’est tout. D’autre part, ils ne sont que des archétypes, et malgré la profondeur de ce qu’ils racontent ils restent des coquilles vides qui ne sont habitées que par les souvenirs de dizaines d’autres personnages du même genre.
Car Troy Hickman raconte son amour des super-héros, il raconte ces histoires entre les cases qu’il s’est imaginées pour eux. Alors, paradoxalement, le projet souffre de n’aller plus loin (comme a pu le faire Busiek avec ses Astro City, en poussant bien plus loin le concept et la finesse d’écriture), tout en ayant aussi la grande qualité de rester dans le succinct, de se cantonner aux diverses thématiques et ça renforce le côté universel de l’approche.
Bien sur, "Common Grounds" n’a pas la prétention de couvrir toutes les questions qui peuvent s’être posées, simplement il ouvre sur des moments d’intimité, sur des discussions existentielles sans prétention. Car ça n’est jamais pédant, ni moralisateur, de plus Hickman ne fait pas son malin à écrire des dialogues sans fin, à grand renforts de blagues ou de bons mots pour faire genre, c’est efficace sans trop en faire !
Alors peut-être que le lecteur ne gardera de cette mini série que le souvenirs d’un concept très attachant, bien plus que de quelques scènes en particulier. Néanmoins cela reste une très agréable lecture qui nous donne presque l’impression d’avoir bu un café avec un personnage de comics !
Par FredGri, le 20 août 2012