COMPAGNIE DES GLACES (LA)
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Voilà maintenant plus d’un an que j’ai entendu parler de ce projet d’adaptation BD du célèbre roman de G.J. Arnaud.
C’est avec une certaine fébrilité que j’ai attendu ce premier tome. Mais grâce à notre ami et confrère Frédéric Grivaud, j’avais depuis longtemps pu voir ce que ça allait donner côté dessin. Pour les dialogues, j’ai dû attendre jusqu’à aujourd’hui !
N’ayant pas eu la BD dès sa sortie, j’ai eu vent comme beaucoup de monde sur le net d’écho assez négatifs, quant aux dessins ou quant à l’histoire, mais heureusement pour moi, je m’étais déjà forgé une petite opinion : ce tome, même s’il présente de nombreux défauts de jeunesse, et plutôt réussi!

L’histoire :
Il ne faut pas rêver, essayer de résumer sur une BD de 46 pages un roman écrit en plusieurs années relève de la gageure. Ce premier tome essaye donc de nous présenter ce monde tout en mettant en place une intrigue de la façon la plus concise que possible : autant dire que cela ne laisse pas beaucoup de marge au scénariste. Il peu donc arriver que le lecteur n’ayant jamais lu un roman de Arnaud soit un peu paumé ! Ca va vite, ce n’est pas toujours très clair, l’histoire semble vouloir partir dans quatre directions à la fois, et du coup, à la fin, on ne sait plus très bien ou cela veut en venir.
Je dirais aux lecteurs : patience, ca va venir… Ce tome est plus une sorte de préface qu’une histoire à part entière…

Le dessin :
Les critiques que l’on peut lire ou entendre sur le dessin sont toujours les mêmes : il est irrégulier, parfois imprécis, certaines planches sont très travaillées, d’autres simplistes au possible, les personnages manquent parfois d’expressions. C’est effectivement le cas. L’ensemble est un peu hétéroclite. Les couleurs sont elles assez réussies apportant souvent l’homogénéité là où le dessin en manque. Certaines planches laissent présager une suite de bonne qualité une fois les techniques de réalisations bien au point.

Pour conclure, je dirais tout de même chapeau pour cette BD, et en général pour cette aventure. Car ne l’oublions pas, une des volontés première de ce projet, c’est de mettre le pied à l’étrier à de jeunes auteurs, qui bien sûr, manquent d’expérience et font leurs premières armes. Alors même si cet album n’est pas le plus abouti, si l’histoire n’est pas la plus palpitante, ces auteurs ont le mérite de participer à une ambitieuse série…

Quelques liens utiles :
– Les éditions JOTIM
– L’interview de Philippe Bonifay et de Fred Grivaud