COMPAGNIE DES GLACES (LA)
Terror Point

Lady Diana a lancé son titanesque projet de tunnel reliant le Pôle Nord au Pôle Sud. C’est Lien Rag, devenu son bras droit, qui est chargé du chantier. Mais il alerte rapidement la présidente de la Panaméricaine que son projet demande trop d’énergie et que les sources sont insuffisantes. Des sources d’énergie bien macabres pour tout dire. La compagnie utilise la « nécrothermie ». Il s’agit de brûler des cadavres pour alimenter d’immenses centrales thermiques. La principale source d’approvisionnement est assurée par Mikado. L’Inde, en effet, regorge de cadavres sous les glaces, des femmes et des hommes morts lors de la Grande Panique.

La patronne de la Panaméricaine refuse d’abandonner le projet et réfléchit à d’autres moyens de concentrer l’énergie sur le chantier, quitte à laisser des habitants mourir de froid.

Pendant ce temps, Mikado contacte le Kid afin de lui proposer de s’associer dans un autre projet périlleux : ouvrir une route entre l’Australasienne et la Panaméricaine via la banquise Sud-Pacifique.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur COMPAGNIE DES GLACES (LA) #13 – Terror Point

Terror Point ouvre le troisième cycle, intitulé « La Compagnie de la Banquise ». Nous retrouvons les principaux personnages des cycles précédents. Il y a, bien sûr, Lien Rag, qui a choisi la collaboration très discutable avec la présidente de la Panaméricaine. Il y a aussi le Gnome (le Kid) qui tente de développer son entreprise et montrer ainsi de quoi il est capable, aux yeux du public comme aux yeux de Jdrien, qui vit avec lui. Cet enfant attend encore le retour de Lien alors que le Kid aimerait qu’il le considère comme son père… Et puis Yeuse refait son apparition, à la recherche de ses amis perdus.

Le nouveau cycle repose sur deux projets d’ampleur, le tunnel de Lady Diana et la route de la banquise du Kid. Nous suivons, bien entendu, le défi humain que cela représente, mais – surtout – les impacts que cela va engendrer sur la planète. G.J. Arnaud avait lancé son histoire à partir d’une catastrophe écologique (la destruction de la Lune en raison des déchets nucléaires que les gouvernements stockaient dans notre satellite). Ce thème, tout comme celui du respect de la condition humaine et de la vie en général, sont restés des éléments moteurs de la série. Nous les retrouvons donc naturellement dans ce cycle.

Nous assistons au projet pharaonique d’une compagnie qui ne recule devant rien pour se développer. La « nécrothermie » n’est déjà guère ragoûtante et moralement discutable. Certains avancent l’argument de la survie des vivants. Admettons. Mais que dire lorsque la patronne de la Panaméricaine est tentée par la suppression de l’énergie dans certains secteurs pour alimenter son chantier, quitte à laisser mourir les plus pauvres des Voyageurs ?

Derrière ces histoires incroyables, en apparence loin de nos vies réelles, nous retrouvons des thèmes très actuels. Nous pouvons y voir une nouvelle course aux énergies, qui se joue sur les vies humaines, d’une part, et sur les reliquats des énergies fossiles restant encore disponible sous les glaces, d’autre part. L’ensemble est très imagé mais il rappelle indéniablement des questions posées aujourd’hui sur l’avenir de notre planète.

Au-delà de ces considérations, c’est une nouvelle intrigue qui s’installe. Ce tome constitue une mise en place. Il conviendra de voir ce que cela donne par la suite, mais il semblerait que nous nous acheminions vers une histoire très intéressante.

Par Legoffe, le 10 juillet 2009

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