CONAN LE CIMMERIEN
Au-delà de la Rivière noire

La Province de Conajohara. Balthus est un jeune homme qui ne sait pas encore s’il va prendre une parcelle de terre ou bien s’enrôler dans l’armée. Mais pour le moment, il ne sait qu’une chose, c’est qu’il vient d’échapper à la mort grace à un guerrier qui a tué son agresseur avant que Balthus ne s’en rende vraiment compte. Son sauveur se nomme Conan, c’est un mercenaire. Il le conduit au Fort. Sur le chemin, il tombe sur le cadavre d’un homme, un certain Tibérias, qui a été décapité. Conan raconte ce qui se passe dans le coin, qu’un certain Zogar Sag, un sorcier, est à l’origine du crime. Le commandant du Fort demande à Conan de monter une équipe et d’aller tuer une bonne fois pour toute ce Zogar Sag, avant qu’il ne réussisse à unifier tous les clans de la région pour s’attaquer ensuite aux colons et au Fort…

Par berthold, le 16 octobre 2018

Publicité

Notre avis sur CONAN LE CIMMERIEN #3 – Au-delà de la Rivière noire

C’est aux auteurs de La Licorne que revient le droit d’adapter cette nouvelle, Au-delà de la Rivière noire, qui est considérée comme la meilleure qu’a écrit Robert E.Howard sur Conan le Cimmérien.

Ce récit est très différent des autres histoires de Conan. Pas de femmes, pas de sexe donc, mais une ambiance western avec un fort en territoire ennemi, des colons en dangers et une menace de plus en plus forte qui pèse sur le fort. Une mission suicidaire et un héros sur qui tout va reposer.
C’est avec ces ingrédients que Mathieu Gabella réussit la prouesse d’adapter avec brio cette nouvelle d’Howard.
Le scénariste nous surprend par ce récit. Il a gardé cette ambiance particulière, ce suspense qui tient jusqu’au bout et la force des écrits d’Howard..
Son Conan reste humain, même s’il reste un barbare. Et quoi de mieux qu’un barabare pour comprendre d’autres barbares.
Gabella, d’ailleurs, termine ce tome avec l’une des plus belles phrases écrites par l’auteur de Solomon Kane : " La civilisation n’est qu’un accident. La barbarie finira toujours par triompher". Et quand nous réflechissons à cette phrase, nous pouvons nous dire que, finalement, elle a malheureusement, toujours un parfum d’actualité…

Pour l’occasion, Gabella retrouve son complice Anthony Jean qui réalise un magnifique travail sur les pages de cet album. Son talent de dessinateur et surtout de coloriste permettent d’avoir des planches superbes, au ton vert qui domine et qui donne la force à cette jungle, cette forêt.
Les scènes de batailles sont sauvages et violentes. Sa vision de Conan est originale. Nous découvrons un guerrier qui a vécu, qui a connu bien des batailles et qui porte les cicatrices en lui. Ce qui en fait un Conan bien plus humain que certaines visions que nous en ont donné les auteurs américains dans leur adaptation.

Les amateurs ne rateront, sous aucun prétexte, cette magnifique adaptation, réalisée par l’un des meilleurs duos de la bande dessinée.

Par BERTHOLD, le 16 octobre 2018

Publicité