CONAN (VO)
Queen of the black coast

(Conan the barbarian 1 à 6)
Alors qu’il réussit à échapper aux soldats qui le poursuivent dans les rues de Messantia, la capitale d’Argos, Conan se réfugie sur un bateau qui vient d’appareiller. A son bord il se lie d’amitié avec le capitaine qui finit par lui parler de la mystérieuse et redoutable Bélit, "the queen of the black coast" surnommée aussi "La tigresse" !
Conan est intrigué, d’autant que leur route finit par croiser celle de la troublante pirate. Le combat s’engage et devant la force et la détermination de Conan, la belle Bélit est séduite… Une histoire d’amour vient de commencer…

Par fredgri, le 22 juillet 2013

Notre avis sur CONAN (VO) #13 – Queen of the black coast

Jusque là, les histoires de Conan tenaient principalement sur cette image du barbare plein de muscles qui brandit son épée, qui charcle ses ennemis qui finissent par s’entasser à ses pieds. Il n’y avait pas particulièrement de subtilité et l’essentiel des textes de Howard se résumait à de la violence, de la testostérone et des cranes fendus. On se souvient des planches de Buscema, de Winsor Smith, de Kane, on garde encore en tête les récentes séries et autres mini chez Dark Horse. Conan a très souvent été entre de très bonnes mains, mais c’est vrai que l’annonce de l’arrivée de Brian Wood aux commandes d’une toute nouvelle série avait de quoi intriguer, surprendre.
Le scénariste a derrière lui un excellent palmarès (DMZ/Massive/Northlanders/Channel Zero/Local…), mais surtout il a su développer une approche toute en finesse dans ses scénarios, privilégiant la caractérisation, le rythme lent et de la sobriété ! Aux antipodes de ce personnage, justement !
Et "Conan, le barbare" démontre parfaitement comment deux univers résolument différents peuvent se rejoindre très habilement et donner un passionnant résultat !

Car Wood garde toute la force du personnage, cette énergie qui émane de lui, avec cette détermination sans faille, tout en insufflant une narration toute en subtilité, qui prend son temps, afin d’entraîner le lecteur vers une aventure à laquelle il ne s’attend pas ! On retrouve beaucoup de Northlanders dans cette approche de Wood, à tel point qu’en effet on peut se demander si l’arrêt de la série ches vertigo n’a pas amené la création de l’autre chez Dark Horse !

Toujours est-il que j’ai retrouvé gout à ce personnage, à cette histoire avec Bélit qui est vraiment très bien sentie. D’autant que la belle pirate est vraiment troublante de beauté sous les pinceaux de Becky Cloonan et de James Harren. Leurs planches sont magnifiques, elles laissent beaucoup de place à l’aération, avec une mise en scène très enlevée !
On reste impressionné par le ton donné aux récits, par ce parti pris d’une narration plus décompressée, mais c’est réellement passionnant de suivre ces aventures (et la suite est tout autant palpitante, je vous assure !)

Donc si vous gardez en tête le stéréotype du guerrier bourrin, sans finesse, je vous conseille très vivement de découvrir cette nouvelle série qui devrait vous montrer une autre vision du personnage bien plus captivante ! (surveillez aussi les Star Wars à venir de Wood, ils sont très très bien !)

Par FredGri, le 22 juillet 2013

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