Confession

Asai est désespéré. Il s’est égaré sur le mont Owari avec son ami Ishikura, à cause du blizzard. Et, pour ne rien arranger, son compagnon est blessé à la jambe. 

Ishikura implore Asai de l’abandonner pour sauver sa peau car il est conscient qu’il est une charge. L’homme, estimant qu’il va bientôt mourir, décide aussi de se libérer d’un poids en racontant à son ami qu’il a commis un meurtre il y a 5 ans, assassinant la jolie Sayuri qui était dans le même club de montagne qu’eux. A l’époque, tout le monde a conclu à un accident.

Alors qu’il a terminé sa confession, le blizzard se lève un peu. Asai réalise qu’ils se trouvent à deux pas du refuge non gardé ! Il emmène donc Ishikura à l’abri et prévient les secours, qui annoncent qu’ils pourront venir le lendemain. Mais la communication est coupée avant qu’il ait pu donner plus de détails. 

Regardant Ishikura, il réalise que son ami est maintenant plutôt mutique. Asai se demande s’il ne regrette pas sa confession. Se pourrait-il qu’il décide maintenant de le supprimer afin que nul n’apprenne la vérité ?

Par legoffe, le 14 octobre 2024

Notre avis sur Confession

Le dessinateur du manga culte Zipang prend de l’altitude avec ce huis-clos montagnard qui met à vif la psychologie des personnages pour nous servir un récit assez angoissant.

Le scénario, implacable, est signé de Nobuyuki Fukumoto. Il imagine donc deux alpinistes bloqués dans un refuge, en pleine tempête de neige. L’un a avoué un meurtre, croyant qu’il allait de toute façon mourir, et l’autre craint d’être le prochain dans la mesure où il connait le secret du premier. 

La peur monte progressivement. Etonnante évolution de la pensée humaine qui passe de la solidarité face aux dangers de la nature à la tentation du meurtre. Quelques heures suffisent à renverser ainsi la vapeur, sans que l’on sache longtemps si les craintes de l’un et l’autres sont justifiées. 

Les émotions qui secouent les deux protagonistes sont, en tout cas, bien là et s’expriment à travers leurs pensées et leurs regards perçants. Kawaguchi fait, comme toujours, un travail impeccable, donnant beaucoup de présence à ses personnages. 

Si le point de départ (les conditions du meurtre de la jeune femme) parait un brin tiré par les cheveux, il permet en tout cas d’offrir un thriller qui tient en haleine, doté d’un final surprenant. 

Par Legoffe, le 14 octobre 2024

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