CONTES DE L'ANKOU (LES)
Au Royaume des Morts

Le père de Sophia vient de mourir, et elle ne songe qu’à une chose, le revoir … Elle part sur ses traces, pour le comprendre, aller à sa rencontre. Elle aussi se plonge dans les contes où la Mort apparaît.
 Celui de l’eau noire par exemple : les larmes que nous versons empêchent les âmes de nos êtres chers de partir en paix … 
Ou encore cette histoire d’un chirurgien italien venu s’égarer dans une quête éperdue de l’amour, de la Mort . 
Mais pour retrouver son père, lire ne suffit pas. Il faut à Sophia de voir la Mort de près, puisqu’en tant que dernier mort de l’année, il est pour les 4 saisons à venir l’incarnation de l’Ankou. 
Est-ce Marie, celle qu’on prétend être sorcière et qui n’en finit pas de mourir qui lui permettra cela ?

Par beuleu, le 1 janvier 2001

Notre avis sur CONTES DE L’ANKOU (LES) #3 – Au Royaume des Morts

Amour, folie, mort : un bien beau trio gagnant pour ce tome. Que ce soit l’amour pour une mère, l’amour entre un père et une fille, l’amour irréel de l’Italien, l’amour impossible entre une fière demoiselle et un jeune homme devenu prêtre, le fil rouge de cet album, plus que l’histoire de Sophia, c’est l’Amour. Et la Mort. Ils sont ici intimement liés. Comme souvent me direz-vous. Mais on s’y attend, après tout, les histoires d’amour finissent mal, en général … La fin tragique ne déçoit pas : quoi de plus normal dans une trilogie consacrée à l’Ankou, la Mort en breton ? La Faucheuse ne méritait pas moins …

Le conte l’eau noire est adapté d’Anatole le Braz, qui a collecté fin XIXè/début XXè les contes et légendes bretons, notamment sur l’Ankou qui est un personnage très importants de ces contes. On trouve assez facilement ses ouvrages. 

Guillaume Sorel n’a hélas pas pu participer à ce 3° tome, mais les planches sont quand même toutes plus elles les unes que les autres. C’est ainsi Laurent Paturaud qui reprend le fil rouge : sa Sophia est plus douce que celle de Sorel. Les noirs et blancs de Ledroit traduisent parfaitement la froide machination du chirurgien. Les premières planches de Jacques Lamontagne sont très poétiques, comme le conte qu’elles nous narrent, puis se parent de tons sépia pour remonter le temps à la recherche de la jeunesse de Marie. C’est sous la plume de Gwendal Lemercier que le prêtre, amour de jeunesse de Marie, raconte son histoire …
Les styles de ces artistes sont différents, mais poignants et puissants comme les récits.

Cette trilogie réussit le double objectif de décrire la Mort telle que perçue à travers les contes bretons, et de nous fournir une bien belle histoire. En 2 mots : culturel et divertissant.
Il ne manque que le son pour parfaire vos connaissances … Méfiez-vous si sur la route vous croisez une charrette dont les roues grincent … et si elles font « wig ha wag » prenez vos jambes à votre cou !!!

Par Beuleu, le 30 avril 2007

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