Contes macabres du Japon
De la diplomatie… La Dame des neiges… Un miroir et une cloche… Hoichi, le conteur sans oreilles… Le fantôme sans visage… La gratitude du Samebito…
Dans Contes macabres du Japon, ce sont six histoires courtes aux titres sournoisement désuets qui sont mises en images : six récits fantastiques issus des contes traditionnels japonais, six occasions de frissonner…
Par sylvestre, le 23 avril 2018
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9791094169254
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Notre avis sur Contes macabres du Japon
Lafcadio Hearn est un écrivain européen qui est parti vivre au Japon au XIXème siècle, lorsque ce pays ouvrait timidement ses portes aux Occidentaux. Il y est resté pendant plus de cinquante ans, devenant un témoin et un observateur de premier choix. Là-bas, il a enseigné l’anglais et, dans une démarche pédagogique et culturelle, a fait tout un travail de collection de contes traditionnels afin que les Européens de son époque comprennent mieux ce lointain et mystérieux archipel qu’était le pays du soleil levant.
Les six contes qu’on découvre dans ce manga comptent parmi ceux que Lafcadio Hearn a transmis. Scénarisés par l’Écossais Sean Michael Wilson et dessinés par sa complice artistique de longue date la Japonaise Michiru Morikawa, ils nous ramènent à une époque révolue dans des contrées rurales riches en contes et légendes de toutes sortes.
Les six récits rassemblés dans ce recueil ont en commun qu’ils convoquent des esprits et mettent en scène des sentiments liés aux apparitions de ces derniers : certains de ces sentiments ont une connotation négative comme l’horreur ou la peur, d’autres font plutôt appel à des notions comme l’honneur, le bonheur, la maîtrise de soi ou encore la chance… Comme quoi on peut s’attendre à tout, lors de cette lecture, y compris à être surpris ! Mais entre nous soit dit : attention ! Le titre de cet ouvrage est un peu "fort de saké"… Le mot "macabres" qu’on y trouve aura en effet tendance à attirer les lectrices et les lecteurs en mal d’épisodes horribles ou sanglants pour mieux les décevoir ensuite. Là, il aurait peut-être plutôt fallu parler de yokaï, d’esprits, de fantômes… Pour préparer un peu plus justement les lectrices et les lecteurs qui sauront malgré tout comprendre le niveau "d’émotion" que chaque histoire propose. Car si des cadavres dégoulinants ou des pratiques barbares font peur de manière directe, les fantômes qui viennent de manière plus "douce" hanter vos jours et vos nuits peuvent tout autant être sources de malaises et de grands frissons ! Et c’est plutôt dans ce second registre qu’on est là, qu’on se le dise !
Ces histoires sont-elles les plus représentatives du genre, d’une époque ou d’une région ? On n’en saura trop rien, dommage… Plus ou moins captivantes, plus ou moins efficaces, elles jouent en tout cas leur rôle d’ambassadeurs d’une culture, de traditions et de façons de penser qui sont à mille lieues de la nôtre et méritent en cela d’être appréciées pour ce qu’elles sont et pour les frissons qu’elles vous fileront !
Par Sylvestre, le 23 avril 2018
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