CORPUS HERMETICUM
Les larmes du désert

En 1942, au beau milieu du désert libyen, alors que Nazis et forces alliées ne savent ni les uns ni les autres quelles seront l’issue et les conséquences de leurs présences sur les territoires nord-africains, l’ordre arrive à une section britannique d’intercepter un mystérieux convoi.

Au prix de la vie de deux soldats, les Anglais vont mener à bien leur mission. Le « paquet » sur lequel ils devaient mettre la main s’avérera être… un bras ! Un bras tatoué dont Mauser, un scientifique allemand pris en otage, dira que le motif n’est autre qu’une copie d’un passage du fameux Corpus Hermeticum.

C’est Hitler, assoiffé de toute possibilité d’accéder au pouvoir absolu, qui a voulu cette expédition afin de s’ouvrir le chemin vers un fabuleux trésor dont on dit qu’il pourrait jouer sur le destin de la planète.

Pas superstitieux pour deux sous et enclins à casser une déprimante routine quotidienne, les Britanniques – nerfs à vif – finiront par suivre Mauser dans un lieu qu’il affirme être un passage vers le mythologique monde des djinns…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur CORPUS HERMETICUM #3 – Les larmes du désert

Une fois encore, la série Corpus Hermeticum offre du concentré d’aventure avec cet atout de taille : ne pas faire languir le lecteur puisque ce sont des one-shots qui sont proposés et qu’on y trouve donc à la fois la mise en place de l’intrigue et sa solution que les auteurs doivent amener sans passer par quatre chemins !

Si des créatures extraordinaires étaient furtivement (mais bel et bien) apparues dans Opération Gremikha (le tome 1) ou dans Les hautes terres (le tome 2), les êtres fantastiques acteurs de ce tome 3 seront plus longuement visibles. L’utilisation du fantastique est donc pleinement avouée et assumée, même si le contexte se veut toujours reposer sur des repères historiques.

Le scénario de Mathieu Missoffe est très bon. En plus d’un huis-clos se déroulant tour à tour dans l’immensité du désert (je sais, c’est paradoxal) ou dans les oppressantes profondeurs d’un gouffre insoupçonné et en plus d’enjeux stratégiques clairement définis et facilement compréhensibles, l’auteur a su jouer avec les profils psychologiques de ses personnages : chacun est dépeint plus ou moins en profondeur, mais lorsque les décisions difficiles à prendre arrivent sur le tapis, les véritables personnages se dévoilent, notamment au cours de cette violente et immorale scène mettant en scène les gens du désert…

Le dessin de Serge Fino a cet avantage qu’il traduit en images cette histoire en ne trahissant rien de ce qu’elle a de fort. Les couleurs de Nathalie Arilla participent à cela, également. Le tout donne un résultat qui m’a énormément plu. De l’action, du stress, du mystère et une fin qui décoiffe. Avec tout cela, un zest d’Indiana Jones et d’Aladdin et la lampe merveilleuse. Une très bonne surprise dans les bacs en ce début d’année !
 

Par Sylvestre, le 17 février 2008

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