CORPUS HERMETICUM
Titanic

W. T. Stead, journaliste émérite de Londres et adepte de spiritisme contacte le romancier Morgan Robertson pour son ouvrage qu’il a publié il y a 14 ans et qui traite du naufrage d’un paquebot dont la description est en tout point conforme à celui qui doit prendre la mer prochainement et qui s’appelle le "Titanic". Persuadés que cet écrit, qui a été guidé par des éléments du grimoire du "Corpus Hermeticum", prévoit une catastrophe imminente liée à une malédiction perpétrée par une relique égyptienne d’Amen-Ra, les deux hommes se retrouvent toutefois, par un hasard implacable, à faire partie des passagers du fameux insubmersible qui doit appareiller le 10 avril prochain. Il ne fait aucun doute pour ces derniers que les évènements qui surviennent sont un signe précurseur d’une affaire dans laquelle ils ont un rôle à jouer. Mais lequel ?
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur CORPUS HERMETICUM #6 – Titanic

Alors que ce thème n’a trouvé que peu d’écho dans la bande dessinée (on peut le croiser dans la série "Arlequin" ou dans le one-shot de Micheluzzi de chez Casterman), Richard D. Nolane, auteur de "Millénaire", "Russel Chase" et "Harry Dickson", se réapproprie la tragédie maritime devenue pratiquement légendaire du Titanic pour élaborer une intrigue où paranormal et malédiction égyptienne viennent s’entrechoquer sur un fonds historique. De fait, quoique de plus normal que son récit s’inscrive dans la saga fantastique du "Corpus Hermeticum" et de sa collection "Terres secrètes".

Considérant l’attrait que peut susciter de tels faits dramatiques complétés par la réelle et prémonitoire publication quelques 14 ans plus tôt d’un roman écrit par Morgan Robertson, il n’en faut pas plus à cet auteur féru d’histoires mystérieuses de nous immerger dans une trame bien prenante. Sans être vraiment torride (iceberg oblige), cette aventure a le mérite de mêler découvertes égyptiennes, manipulations psychiques, défense idéologique et réalités historiques. Par ce biais, il donne sa version fantastique des faits qui indubitablement vont conduire W. T. Stead, véritable passager du Titanic, vers sa destinée.

On sent que Richard D. Nolane s’est bien documenté sur le sujet et profite pleinement de l’atmosphère de l’Angleterre du début du 20ème. IL utilise des dialogues pleins de convenance, très explicites quant à la mise en place de l’ingrédient premier, le fantastique.

Patrick A. Dumas, dont on connaît les travaux graphiques sur sa série "Allan McBride" de chez JYB Aventure, assure un travail réaliste autrement différent de ce qu’il a fait précédemment dans un style "ligne claire" (à la "Blake et Mortimer"). S’étant emparé des portraits d’ Edward Smith, le commandant du Titanic, et de W. T. Stead, le journaliste, des nombreux décors extérieurs et intérieurs du paquebot, il se permet également d’utiliser, semble-t-il, l’effigie de Michael Caine, l’artiste de cinéma, pour représenter l’inspecteur Abberline. On relèvera aussi un petit clin d’œil au film éponyme de James Cameron quant à la scène d’amour dans la cale du bateau. De fait, le rendu, colorisé avec soin par Olivier Astier (fidèle à Richard D. Nolane dans sa série "Harry Dickson") est bien agréable à regarder. Sa prestation générale qui est très probante et qui confirme une volonté de remise en question, demeure un gage de qualité non négligeable.

Prévue en premier lieu pour ne sortir qu’en octobre 2009, cette version fantastique qui vient commémorer en ce mois d’avril le 97ème anniversaire de ce naufrage, a de quoi intriguer au regard des mystères qu’elle soulève.
 

Par Phibes, le 7 mars 2009

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